Le blog de Julien Arbez
20/03/2018
Un pied en hiver, l’autre dans le printemps
Ca y est, le printemps est là. Mais ça n’empêchera pas la neige de tomber encore quelques fois, et aux cristaux de givre de décorer les bords de chemin. Tant mieux pour nos yeux, tant pis pour les frileux !
Allez hop ! Mettez les raquettes, on repart prendre des nouvelles de l’hermine qui parcourt toujours et encore le même secteur à campagnols dans les prés « de gruyère » du Haut-Jura. De gruyère car sous nos pieds, sous la neige, sous les pistes de ski, les rongeurs ne chôment pas !
Il s’agit de creuser encore des galeries pour accéder à de la nourriture et se déplacer sans trop de faire remarquer par les prédateurs. Mais l’hermine n’est pas dupe !
Profitons de sa belle tenue d’hiver car c’est le moment pour elle de changer de tenue. Bientôt sa tête grisera, puis son échine, puis tout son dos. Et les courses-poursuites perdureront à la belle saison, entre les fleurs et les montbéliardes.
Une corneille noire guette non loin de la route quelques résidus de pique-nique à se mettre sous le bec. Pour elle, pas question de se tuer à la chasse alors que locaux et vacanciers sèment pitance aux quatre coins du village.
De jour en jours, la brume va en s’en revient, le soleil fait des apparitions imprévisibles sur le plateau, quelques flocons viennent régulièrement reblanchir toits et chemins.
Les ambiances jouent à saute-mouton sur la montagne enchantée. Les chamois ne se soucient guère des caprices du ciel. Chaque matin et chaque soir, ils sont fidèles au rendez-vous dans ce pré cerné d’arbres.
Au-dessus de têtes, les milans royaux ont refait leur apparition, marquant le printemps et le grand retour de migration.
La nouvelle semble être moyennement bien acceptée par les corneilles du coin qui expriment leur mécontentement par quelques cris rauques et virevoltes au-dessus des têtes des rapaces.
Egalement de retour de migration, les grives draines se sont regroupées dans certains prés par centaines. Lombrics et limaces n’ont qu’à bien se tenir !
Certaines continueront un peu leur route, d’autres resteront ici. Bientôt elles se sépareront pour démarrer la saison des nids.
Les pigeons ramiers roucoulent leur attachement dans un arbre du bosquet dans lequel je me suis caché. Le contre-jour est joli et es couleurs agréables. J’ai eu peu d’occasions d’en voir de si près en forêt. Je me dis que c’est beau un pigeon.
Soudain je suis surpris par un écureuil qui vient tout droit dans ma direction. Oh ! Un second écureuil le suit… Un autre rêve commence.