Le blog de Julien Arbez
29/05/2018
Un petit nouveau chez les blaireaux !
Une fois n’est pas coutume, voici un article exclusivement dédié aux blaireaux avec qui vous avez déjà pu faire connaissance les semaines passées.
Oui ! Mais aujourd’hui est un jour pas comme les autres. Bien sûr, comme d’habitude les adultes attendent le soir pour montrer leurs mirettes. Bien sûr, à chaque sortie les mêmes précautions sont prises : observer et surtout, surtout ! Prendre le vent. Ce soir, comme la plupart des autres soirs, rien ne semble troubler la quiétude des mustélidés.
Mais ce soir, nos chères têtes rayées ont une nouvelle à nous annoncer… : La naissance d’un blaireautin !
Né il y a plusieurs semaines, l’un des petits derniers s’est présenté en compagnie de sa mère à la sortie du terrier principal. Pour une brève excursion de quelques minutes, l’ai hésitant et le pied léger.
Je suis ému de voir gambader cette petite bouille noire et blanche, moi qui ai passé déjà plus d’un mois à attendre ses parents. Comme le temps passe vite !
A partir de ce jour où j’ai fait cette observation, chaque soir, j’ai eu la chance de revoir le jeune blaireau rondouillet. D’abord, c’était pour quelques minutes d’inspection des alentours du terrier.
Mais assez vite, les petites sorties se sont transformées en véritables voyages découvertes. D’abord sous les épicéas voisins, puis tout autour du bosquet familial.
Reniflades à gogo, chutes dans le talus, imitation des adultes, parcours d’obstacles… Comme celle de tout bébé, la vie de blaireautin est pleine d’aventures !
A l’heure où j’écris ces lignes, j’ai vu trois fois la frimousse de notre petit ours. Ses frères et sœurs, pour peu qu’il en ait, ne se sont pas encore montrés au grand jour. Peut-être sont-ils moins pressés et sortent sous la surveillance des étoiles.
Peut-être qu’un de ces soirs, je verrai plusieurs museaux pointer à la sortie du terrier, dans les effluves de terre et d’herbes mouillées. Peut-être que les sorties découvertes se pimenteront de jeux d’adresse, de courses-poursuites, de rouler-bouler entre pommes de pin et bois morts.
Peut-être. J’espère ! Alors le cœur tambourine à chaque affût. Les yeux guettent, l’oreille est en alerte.
Et quand une truffe apparait, les poils se dressent, la respiration se fait haletante. Et la séance peut commencer…