Le blog de Julien Arbez
01/07/2019
Tire d’ailes
Ca y est, un nouveau mois de Juillet s’est installé en criant « Gare » !!!! La chaleur est au rendez-vous, le soleil jour au cul-de-plomb… Sur la façade tavaillonnée de la « ferme aux écureuils », une guêpe grignote de petits bouts de bois. Je l’entends depuis mon affût ! A quoi pourra lui servir ce bois ? A confectionner les alvéoles du nid peut-être ?
Au-dessus de nos têtes, deux petites bouilles me regardent. Les écureuils ne descendront pas tant que je serai au pied du mur !
Dans les gorges du Flumen, un cincle s’activé à chercher sur les falaises moussues des éphémères et leurs larves. Sous la petite cascade qui perce la montagne crient les jeunes affamés.
L’ambiance est rafraichissante ! J’ai les pieds dans l’eau, les fesses sur la mousse mouillée. J’en oublie la canicule qui nous assomme depuis plusieurs jours.
Caché derrière mon filet de camouflage installé pour l’occasion (le troisième consécutif !), j’observe les allées et venues des adultes, les scènes de pêche, de nettoyage du bec.
J’arrive un peu tard pour suivre la nichée, mais je me focalise sur le tableau vert que m’offre le paysage des gorges. Je ne chercherai pas à faire ici de portraits, mais plutôt des plans larges permettant d’appréhender le milieu dans lequel les oiseaux évoluent.
Sur le plateau, j’ai monté il y a deux semaines environ un second affût aux pies-grièches, après avoir repéré l’emplacement du nid dans les branchages.
En ce moment la femelle couve, et le mâle la nourrit du matin au soir avec toutes sortes de larves, de papillons, de sauterelles, et même une limace !
J’espère réussir à observer l’émancipation des jeunes d’ici quelques semaines. Pour cela je devrai y aller régulièrement. Mon affût reste sur place, les animaux s’y sont habitués sans aucun soucis. Me reste à persévérer !
On reste dans le monde des oiseaux pour les quelques dernières images à venir ; un oiseau de la plaine, rencontré pas loin de Lons le Saunier grâce à un ami qui m’a prévenu de sa présence :
la chouette chevêche est elle aussi occupée à chasser pour ses jeunes qui habitent le mur en pierre d’une maison du village.
Je n’ai ni le temps d’installer un affût, ni de faire la route régulièrement. D’autant que j’ai déjà 3 affûts en place en ce moment, dans lesquels je me rends presque quotidiennement. Je n’ai donc pas d’images de proximité à vous proposer, mais des portraits éloignés de la reine du bocage !
N’oubliez pas de revenir sur mon blog ! Vous y découvrirez dans quelques jours des nouvelles images de pies-grièches, de cincle, et… une surprise de taille pour les ornithologues amoureux !