Le blog de Julien Arbez
14/05/2018
Sous l’orage
Tout d’abord et pour faire site au dernier article dans lequel je vous présente les blaireaux dans les jonquilles, voici quelques nouvelles images réalisées en fin de période de floraison. Des affûts en des endroits différents m’ont permis de réaliser quelques nouvelles images. A cause de la configuration du terrain et de la direction des vents, je n’ai pu photographier que quelques ambiances dans les fleurs et davantage de plans serrés.
Ici, un blaireau tout juste sorti de son terrier après sa séance de toilettage et de déparasitage. Le terrier se trouvant en sous-bois, je n’ai pu que placer des jonquilles dans le premier plan.
Puis Monsieur s’en va en maraude dans les pâturages en empruntant l’un des deux sentiers régulièrement utilisés par lui et ses convives.
Un autre jour, j’ai pu me placer un peu plus loin le long du sentier en question. Mais la marche du blaireau est trop rapide et je ne peux que le photographier lorsqu’il s’arrête, sous peine d’obtenir des images floues. Et il s’arrête trop près de moi ! Après avoir entendu les déclenchements de l’appareil, il s’immobilise, lève la truffe pour prendre le vent, et repart… Ouf !
Après deux grosses semaines de floraison, les jonquilles se sont fanées. Les blaireaux, eux, continuent leurs épopées crépusculaires à travers ce champ désormais dénué de jaune. La suite viendra l’année prochaine !
Début Mai, c’est aussi la période de mise bas chez les chamois. Ce matin, je me rends donc à la colonie que je vais voir à chaque saison du rut. Les chamois sont là, mais je ne vois pas de chevreaux.
Les femelles doivent se tenir à l’écart près des roches, isolées du reste du groupe. Il est peut-être encore un peu tôt mais je suis là. J’en profite pour faire quelques images d’individus ma fois peu timides !
Les fleurs qui ornent le pré-bois et le vert tendre des feuilles fraichement écloses apportent de la douceur et un peu de chaleur à mes images. J’en profite pour me coucher et choisir des cadrages dans lesquels je peux inclure ces couleurs.
Rien de très original dans cette nouvelle cession de prises de vues mais des images témoin d’une nature authentique.
Sur les pelouses arrosées de soleil, les premières orchidées ont vu le jour en altitude. Quelques ophrys mouches parsèment la pente, discrètes et silencieuses.
Les orchis militaires sont plus nombreuses, pointant vers le ciel leurs petits soldates casqués.
Mais il faut faire vite car le ciel gronde et le paysage s’obscurcit. Au-dessus de ma tête, les nuages tournent à vive allure et les premiers coups de tonnerre font craquer l’atmosphère.
L’ambiance est lourde et tout semble électrique. Le ciel bourgeonne, le vent souffle en rafales, les pissenlits dansent frénétiquement arrosés par les premières gouttes de pluie.
Les maisons deviennent toutes petites, les piétons disparaissent. Et le ciel me tombe sur la tête. Comme on se sent petit sous l’immensité d’un ciel en colère !
Je termine ce court article en vous présentant de nouvelles images de vipères, aspic et péliades. La première est une vipère aspic en insolation devant le rocher qui lui sert d’abri. C’est ma première observation de l’année, dans le même site que celui que je fréquentais l’an passé. Ca fait chaud au cœur de retrouver mes rampantes !
Les trois dernières images concernent les vipères péliades que je cherche toujours avec gourmandise. Cette fois-ci, pas de mélanique, mais une belle petite vipère enroulée au pied d’un mur de pierres sèches. Cette fois-ci elle est bien visible, et l’on distingue aisément les sillons foncés qui ornent son dos presque blanc.
Debout… Couché… Accroupi… De près et de plus loin… Je multiplie les points de vue pour des rendus différents, mais la belle, immobile, garde toujours sa position enroulée. Plus loin, j’aurai la chance de voir un accouplement dans la végétation sèche. Quelques images de mauvaise qualité (les reptiles sont cachés sous les tiges sèches) me feront un précieux souvenir.
Avant de faire mieux… une prochaine fois !