Le blog de Julien Arbez
20/08/2013
Pendant qu’aux infos la galaxie continue à sombrer, les paysages changent de costume et d’autres continuent leur vie...
20 AOUT, SORTIE AU DAHUT
Bon, ben pas vu l’dahut... A croire que c’est une légende...
Mais voilà les visiteurs de ma derière journée de congés : des chamois helvètes... qui doivent bien passer le frontière de temps en temps... sans papier, sans rien dans les poches... tout dans la tête (petite pensée pour Léo Ferré) !
D’abord, une chèvre accompagnée de son jeune de l’année précédente, broutant çà et là entre les épicéas, les cirses, les molènes et les gentianes :
Une autre mère occupée à ruminer à couvert... tandis que son jeune de l’année, un cabri, se goinfre d’herbes folles et de liberté. Z’avez vu comme ils sont clairs, les chamois, en été ?
Pas très farouche hein la mémère !
Petit chamois deviendra grand... ...j’espère.
AOUT, la suite !
Quelques jours de congés m’ont permis de retrouver mon cher, très cher Haut-Jura... Je les ai donc mis à profit pour partir en maraude pendant 4 jours avec sac à dos et toile de tente (et victuailles, et trépied, et... j’en passe). Mon but : rejoindre les environs de Pontarlier en partant de Bois d’Amont...
Première vraie grande surprise : au détour d’un chemin, dans le Risoux Suisse, je tombe sur un cadavre de pic faisant le bonheur des fourmis... Je m’approche, et ho ! Surprise, c’est un pic tridactyle, très rare en France ! J’aurais préféré le rencontrer vivant, mais ce contact m’aura permis d’affirmer que dans le Risoux Suisse, l’espèce est bel et bien présente. (je vous passe les photos style "les experts", je pense que vous me pardonnerez)
Premier soir : après avoir traversé le Risoux sur sa largeur, me voilà à la Roche Champion, au-dessus du village de Chapelle des Bois, dans le Doubs. En déssert, un beau coucher de soleil !
Et la nuit, un petit feu au bélevédère pour me réchauffer avant d’aller reposer les épaules... et les guiboles !
Le lendemain, après une bonne vingtaine de km dans la forêt du Risoux et le Val de Mouthe, me voilà qui plante la tente en Petite Sibérie... Au petit matin, la lumière est magnifique, mais moi... Je suis à peu près aussi vigousse qu’une limace timide ankylosée...
Puis c’est le départ pour le Mont d’Or, sommet qui surplombe Métabief et Vallorbe. D’en haut, on voit le bocage de Rochejean jouer dans la lumière du soir. Image peu commune dans ce massif de forêts denses...
Et c’est l’heure du coucher de soleil, puis de l’allulage des lampadaires dans les vallées, puis... de la pluie qui s’en vient me faire mettre à l’abri sous ma toile de tente !
Durant ces 68 km de randonnée, seuls un renard et 2 musaraignes ont croisé mon museau. Mais on ne commande pas la nature ! Me voilà physiquement un peu raboté (eh non, je ne suis pas un athlète, ça se saurait !), mais mentalement émerveillé, prêt à reprendre le bouleau... Euh... le boulot !