Le blog de Julien Arbez

Sang-froid, sang-chaud

Un petit bain frais ça vous dit ? Avec les carpes qui se la coulent douce ?

Euh… c’est bien les fesses dans l’herbe que j’ai pris ces photos, sur les bords d’un petit étang jurassien. Pas besoin de me mettre à l’eau, et de toute façon je n’ai ni le matériel ni les compétences pour faire des prises de vues aquatiques… Il y a quelques millions d’années que je ne suis plus un poisson !

Ce jour-là il fait chaud. Les carpes nagent à la surface, je les vois pipier l’air derrière la végétation de la rive. Une toute petite partie de l’ « autre monde » est accessible.

Au loin, une couleuvre à collier serpente entre les deux mondes, quittant une île boisée pour en rejoindre une autre.

Dans les saules, de petits oiseaux bleu turquoise percent le silence. Les martin-pêcheur ont mené à bien leur première nichée, déjà ils paradent pour un second service…

Les abeilles font leurs courses, visitant les vipérines, bourdonnant d’oasis en oasis,

Croisant ça et là quelques papillons occupés,

sous l’œil intéressé de quelques oiseaux.

Le long d’une petite route de campagne, un jeune sanglier randonne.

Il doit être attiré par la d’odeur de cadavre encontre-bas... Le déssert du jour est tout trouvé !

Une couleuvre verte et jaune (c’est son nom) s’est lovée au pied d’un genévrier malade. Sur son petit tapis de mousse, elle profite des rayons de 10h.

Il faut attendre le retour de la fraicheur pour retrouver les vipères péliades. Ciel cabossé, air timide, humide… les conditions sont réunies pour qu’elles sortent de leur abri profiter des quelques rayons éphémères.

Bingo ! la chance est au rendez-vous. Trois vipères noir ébène, magnifiques mélaniques, croisent mon chemin. Et ça fait du bien.