Le blog de Julien Arbez
17/11/2014
Rut du chamois 2014, première !
Ca fait depuis l’année dernière que j’attends ce moment. Il y a un an déjà, les chamois de la Vallée de Joux m’ont offert un beau spectacle mêlant cabrioles, chants, courses-poursuites... Novembre est déjà bien entammé, il est temps cette année de retourner leur rendre visite... Mon objectif pour cette saison : voir et photographier un accouplement. Parait qu’on doit demander beaucoup pour avoir un peu...
Les jeunes de l’année sont là, fidèles à la même forêt que leurs parents depuis des générations. Leurs cornes commencent à pointer entre leurs oreilles d’avertis :
Elles grandiront (leurs cornes hein !) un peu chaque année, jusqu’à atteindre près de deux fois la longueur des oreilles. Encore un petit effort, et cette chèvre-là fera partie des doyennes !
C’est drôle comme els couleurs du pelage varient d’un individu à l’autre. On dit que les plus anciens sont aussi les plus clairs. Sauf que là, ils ont le même âge ! C’est sans doute que celui du milieu n’a pas encore terminé sa mue, pas décidé à se débarrasser des habits d’été... Pourtant cette nuit il a neigé en haut du Noirmont !
Un banc de brouillard déplace, le soleil qui perce, et la magie opère. Surtout qu’à deux pas de là, la harde de chamois broute paisiblement. Si elle voulait se déplacer de ne serait-ce que quelques mètres, l’ambiance de la photo pourrait être incroyable.
Les animaux finiront par se déplacer, mais la distance qui nous sépare limite l’utilisation du Grand angle. Clic Clac, je suis tout excité, ému même.
Alors une fois les bêtes dans le bois, on s’occupe de celles et ceux qui veulent bien rester en plein champs !
15 Novembre. Les boucs tirent la langue de temps en temps, chantent ce chant dont je n’ai pas encore compris les paroles, entament de brèves courses-poursuites, mais ne se provoquent pas vraiment. Il est sans doute encore un peu tôt, exactement comme l’année dernière...
Voilà une bonne raison de tenter quelques images peu ordinaires avec une nouvelle utilisation du grand angle pour placer l’animal dans son milieu naturel. Ce n’est plus le chamois, mais le chamois ET son terrain de jeux... Les lumières sont fades, les chamois gardent leurs distances, ’exercice est difficile. Une autre fois, je rééssaierai !
Dimanche matin, les chevreaux m’ont offert une belle pose. Il y a des fois comme ça où les choses vous sourient. Alors vous souriez.
Et vous ressouriez.
Pour terminer cet intermède rupicaprin, voici quelques montages panoramiques. Sentez la forêt, touchez les écorces, écoutez les chants amoureux. Et laissez-vous porter par la découverte.
La suite la semaine prochaine !