Le blog de Julien Arbez

Profusion

Profusion, car le Mai et Juin sont prolifiques pour un photographe de nature ! Entre les escargots, les oiseaux, les fleurs, les paysages qui changent sans cesse…

J’enchaine les sorties et les affûts pour profiter un maximum de ce qu’offre le sauvage en cette fin de printemps.

Là, ce sont les coquelicots qui étoilent les prés du village depuis quelques jours.

Pour rester dans la couleur, je vous emmène ailleurs dans le jura, dans la Vallée de l’Ain exactement, rencontrer les guêpiers d’Europe, ces oiseaux migrateurs que l’on dirait tout droit sortis d’une forêt tropicale.

Ils sont plusieurs couples à nicher ici dans les berges de l’Ain, qui par endroit ont cédé suite aux crues du début d’année.

Reste pour eux à creuser de nouveaux nids pour y pondre leurs œufs.

Je n’ai pas photographié les berges pour ne pas déranger les oiseaux. J’aurais pu le faire de très loin mais les images n’auraient rien donné d’extraordinaire…

Je me suis concentré sur un perchoir utilisé de temps à autre, bien caché dans ma tente d’affût à braver la chaleur (oui oui, la chaleur !) et les absences de plusieurs heures… Durant une journée entière, les guêpiers sont venus sur ce perchoir environ 5 ou 6 fois seulement. Muni de trois objectifs, j’ai eu plaisir à varier mon approche sans avoir à sortir de la tente !

Mais j’ai pu les entendre sans cesse, les voir voler au-dessus de l’eau,

attraper des insectes, virevolter dans les grands frênes qu’ils préféraient vraisemblablement au petit arbuste de la ripisylve.

 

Moins colorés mais tout aussi symboliques de l’été, les ascalaphes profitent du soleil, toutes ailes ouvertes.

Voilà qui change des images prises il y a quelques jours, sous la pluie fine et la fraicheur…

Juin est un mois à peindre. Le vert tendre des bourgeons de sapins et d’épicéas,

Le rouge du ciel quand la pluie lui donne un répit,

Le bleu de la nuit qui s’en vient. Entre deux grisailles, les couleurs explosent !

Retrouvons le couple de pics verts que je vous ai présenté dans l’article précédent.

Ils sont toujours là, rien n’a changé. Sauf peut-être les allées et venues qui se font plus régulières et…

le jeune que je commence à voir apparaitre à la fenêtre ! La purée de fourmis vaut bien une soupe en somme !

 

A tour de rôle, mâle et femelle se succèdent, s’agrippent au tronc lisse de leurs doigts griffus, tendent la tête pour faire remonter la fameuse purée d’insectes dans leur bec, avant de régurgiter le tout 3 ou 4 fois par service.

Le jeune pic vert, tout excité dès l’heure du goûter, ne peut s’empêcher de crier et même parfois de becqueter d’impatience le bec de ses parents !

La suite en images qui parleront d’elles mêmes. Ce seront sans doute les dernières photos de cette nidification, car je pars pour trois jours exposer sur un festival. Lorsque je reviendrai, la loge, sans doute, sera vide...

Bonne vie les pics !