Le blog de Julien Arbez
15/05/2017
Printanièrement vôtre
Vous avez dit printemps ? Le ciel a dit hiver ! Revoilà la neige le temps d’un soupir, pour un dernier voyage entre les flocons.
C’est à l’occasion de ces dernières chutes de neige que j’ai eu le plaisir immense de découvrir une nouvelle loge de pic noir habitée par une chouette de tengmalm. Pour moi qui n’avais encore jamais photographié cette chouette avant 2017, voilà une surprise de taille !
Pas du tout affolée par la présence du photographe, la petite chouette de montagne prend le temps d’observer ses observateurs avant de s’en retourner dans sa cavité.
Les jeunes ne tarderont pas à montrer leur tête à l’entrée de la loge. Je viendrai rendre une nouvelle visite avant leur premier envol !
Quelques jours plus tard, la neige fait place au retour du printemps. Les feuilles poursuivent leur croissance, aidées par les dernières précipitations.
Le chèvrefeuille est l’un des premiers à s’épanouir entièrement tandis que les érables voient leurs premières feuilles apparaitre.
Sur la Bienne, un cincle plongeur attire mon attention du haut du petit barrage qui fait sauter la rivière.
Je m’aperçois bien vite qu’un jeune cincle se promène au pied de la cascade, quémandant avec insistance de la nourriture à ses parents.
La pose d’un affût devant la cascade me permet de réaliser quelques images avant la dispersion des jeunes qui a lieu… le lendemain ! Une nouvelle ponte aura sans doute lieu d’ici quelques semaines. Bonne nouvelle ! Mon agenda continue à se remplir.
L’hermine poursuit ses allers et retours le long du chalet d’alpage, à la recherche de campagnols. Peut-être a-t-elle caché ses jeunes non loin de là ?
Les campagnols roux, eux, sont toujours aussi nombreux en forêt qu’à la fonte des neiges. A chaque affût en sous-bois, j’en observe quelques-uns qui gambadent entre les troncs, grignotant çà et là de jeunes feuilles tendres ou des graines en germination.
Ce jour-là, j’ai eu la chance d’observer deux cerfs à quelques mètres seulement, immobile contre une souche renversée qui me procure un affût grandeur nature de qualité !
Le printemps, c’est bien sûr la saison propice à l’observation des cervidés. Chaque soir ou presque, un petit troupeau de biches accompagnées de quelques mâles sortent en prairie brouter les herbes tendres.
La configuration des lieux est idéale car elle me permet une approche à couvert jusqu’au grand champ fréquenté en soirée. Une fois installé contre un petit mur de pierre, je n’ai plus qu’à attendre que les têtes apparaissent derrière la bute. Clic ! Clic !
J’ai le vent de face, et même si les animaux semblent se méfier de cet élément nouveau en haut du pré, aucune de mes odeurs ne leur parviennent. Ils lèvent le museau de temps en temps, regardent souvent dans ma direction.
Mon immobilité finira par les convaincre et c’est tout le troupeau qui pâturera paisiblement en s’éloignant sur la pointe des sabots.
Une fois de plus je rentre à la maison heureux, avec plein de nouvelles images en tête qu’il me restera à fixer sur la pellicule. Que de nouveaux défis pour les semaines à venir !