Le blog de Julien Arbez
10/06/2014
Oiseaux, fleurs et insectes de Juin
Ahhhh ! Rien de tel que 10 heures de promenade photo sur les bords du lac Léman ! En fin de semaine, on décompresse comme on peut... Hein M’sieur le Goéland ?
Devant les Alpes, l’aviation civile s’apprête à amérir. Pour rejoindre le reste de la troupe de nettes rousses qui divague parmis les colverts et autres harles.
Mais les Icônes du Lac, ce sont les milans noirs qui parcourent la surface à la recherche de poissons morts... qui représentent 90% de leur alimentation ! Et c’est tous les jours vendredi !
Et devant le restaurant, c’est la queue. Et parfois certains essaient de gagner une place dans la queue. Et ça, ça ne sa fait pas !
A quelques centaines de mètres des berges, une belle allée de platanes mène à une villa. Je m’arrête devant un visage qui me parle... un visage d’enfant, sûrement !
Et quoi de mieux pour un couple d’étourneaux de nicher à l’oeil ?
Mais ce grand blond couché sous le platane commence à être un peu trop intrusif. "Non mais dites, c’est privé !"
Ailleurs parmis les couleurs, les insectes se pausent (sans doute !) moins de questions... Pas de bagarre, il y a du nectar pour tout le monde.
...et des bijoux d’élégance ! La listère ovale, une grande orchidée des pelouses calcaires, offre ses formes aux derniers rayons du soleil. Les orchidées n’ont pas de réserves alimentaires dans leur graine. Elles ont absolument besoin de s’associer à un chamoignon pour puiser dans le sol les éléments nutritifs nécessaires à leur croissance. Voilà une famille économe en ressources ! Avare, non ! Econome ! (ce n’est pas moi qui le dis, mais elles, je les entendues discuter en rampant vers elles...)
L’ophrys mouche, qui se déguise en magnifique reproducteur pour attirer les insectes en quête d’un partenaire. Une belle astuce pour se faire plléniser hein !
Terminons par un beau spectacle que m’a offert la nature en ce début de mois de Juin. J’avais déjà entendu parler de pouponnières, mais c’est la première fois que je tombe dessus... Une pouponnière, c’est toute une tripotée de petites araignées qui viennent d’éclore sur une toile soigneusement préparée par une mère araignée bien attentionnée... Tombée morte d’épuisement après l’effort de la ponte. On comprend un peu là !
Impressionnant ! Des épeires diadèmes, des araignées qui, adultes, ne répareront pas leur toile mais la recommenceront chaque matin ! Ce n’est pas toujours avec du vieux qu’on fait du neuf...
D’ici quelques jours ou quelques semaines, si les prédateurs les épargnent, elles se disperseront pour construire leur première toile. Une toile de 3 cm de diamètre, qui sera reconstruite à chaque fois un peu plus grande jusqu’à ce que les araignées atteignent un an. Là, l’amour viendra à nouveau avec la mort. Mais on n’en est pas là !