Le blog de Julien Arbez
13/02/2017
Neige et verdure
Petit retour en images de ces 15 derniers jours à travers le département, du Haut-Jura à la Bresse en passant par le pays des lacs. Commençons par le Haut, dont voici un paysage que je vous ai déjà présenté plusieurs fois : les Grès depuis le belvédère de la Cernaise, à Septmoncel.
Continuons notre périple sur les Hautes-Combes. Ici, c’est un jeune hêtre en dormance qui donne raison à l’hiver.
Un peu plus loin, un renard en maraude atteint l’orée de la forêt. Un arrêt pour observer le photographe et le voilà reparti, disparaissant entre les épicéas. La neige tombée ces derniers jours redonne au paysage un air sauvage et authentique.
Plus à l’Est, dans la vallée de l’Orbe, le lac des Rousses retrouve petit à petit sa liberté : sa carapace de glace s’est amoindrie et la neige qui le recouvre peu à peu se transforme en eau. Les températures remontent au galop, et malgré le clair de lune, le thermomètre affiche presque 4 degrés… à minuit !
Fond la glace, fond la neige, font du ski de fond les fondeurs. Fond aussi la statue de glace sculptée à l‘occasion de la remise des dossards de la Transjurassienne…
A une trentaine de kilomètres de là, j’arpente une forêt en pente à la recherche d’une piste de lynx. Mais la neige a fondu et persiste seulement en quelques endroits frais et abrités. Au détour d’un ruisseau, des traces rondes bien marquées font mon bonheur : ça y est ! Il est passé par là ! Un peu plus haut, je dérange un brocard en velours dans sa cueillette de plantes comestibles (et médicinales ?).
Quelques longues secondes d’hésitation et le chevreuil disparait à son tour dans le sous-bois pas si somnolent qu’il n’en a l’air. Devant les yeux du lynx, peut-être.
Avant de nous promener sur les berges du lac de Vouglans, faisons une parenthèse et rendons une nouvelle visite aux fameux hiboux moyens-ducs, stars d’un de mes articles de blog de l’hiver dernier.
Toujours fidèles à leur petit cèdre, quatre têtes me regardent d’une placidité déconcertante. Au pied de l’arbre gisent des dizaines de pelotes de réjection, comme autant de sépultures pour les rongeurs avalés par les prédateurs nocturnes.
Terminons comme promis notre balade sur les berges de l’Ain, au lac de Vouglans, lac artificiel dont le barrage hydroélectrique a été inauguré en 1968. Le niveau d’eau est bas, très bas. Peut-être de 10 mètres en-dessous de son niveau habituel. Les vannes du barrage ont sans doute été ouvertes pour alimenter en eau l’aval de la vallée.
L’eau en se retirant a créé des sillons, découvert des souches, abandonné çà et là articles de pêche… et roues de voiture.
Comme la nature n’est pas rancunière !