Le blog de Julien Arbez

NEIGE ET FIANCAILLES

La neige est froide, qu’à cela ne tienne ! Ce n’est pas un problème pour les amoureux au cœur réchauffé par le réveil printanier :

Les premières grenouilles rousses arrivent au lac pour leurs uniques ébats de l’année.

Il reste quelques plaques de neige à traverser. Même pas peur ! Même pas froid aux pieds ! Rien n’arrête le chant du printemps. Pas même les vestiges de l’hiver.  Monsieur a trouvé une femelle qui le porte jusqu’au plan d’eau. Non Monsieur n’est pas fainéant. Monsieur est chaud comme la braise !

Les chevreuils commencent à sortir dans es prés pour trouver les premières herbes vertes de l’année.

Mais il faudra gratter de la patte, il a reneigé un peu cette nuit.

Dans le grandvaux, les fritillaires pintades sont sorties de terr. Malheureusement, elles ont pris le gel la nuit dernière et leurs couleurs sont ternies.

Les jonquilles, elles, ne font pas pâle figure ! D’autant qu’un couple d’hermines s’est installé à deux pas d’ici, et libère la prairie d’une dizaine de campagnols chaque jour. Les bulbes remercient chaleureusement les hermines !

Il y a deux ans que je souhaite photographier les hermines dans les jonquilles, mais en vain. Cette année, l’aubaine se présente, je dois la saisir.

Voilà donc les premières images, avant -j’espère !- d’autres plus jolies qui suivront.

Les chevreuils aujourd’hui sont ravis, plus de neige, de l’herbe, et du soleil !

Les brocards ont tout juste perdu les velours qui recouvraient leurs bois. C’est parti pour une saison de frottis-frottas !

Au petit matin, l’air est frais. L’écureuil mon voisin passe comme chaque jour cueillir quelques cônes sur les épicéas tout proches. A 8h, pas avant, pas après !

Les campagnols continuent à batifoler dans le sous bois devenu bruyant,

Le troglodyte chante son envie de trouver sa belle,

Le rouge-gorge enchaine à sa façon…

Même une huppe fasciée s’est arrêtée un jour aux Moussières avant de reprendre sa migration !

Dans le lac, les températures aussi remontent et les grèbes bataillent pour leur territoire. Celui-ci a quitté la réunion d’organisation pour… un 4 heures au tartare d’écrevisse.

La nuit revient, d’abord timidement, puis au galop. Les hiboux moyens-ducs hululent à la nuit tombée, puis disparaissent comme des fantômes aussi furtivement qu’ils étaient arrivés.

Certains se réveillent, alors bonne nuit ! Moi je vais bientôt aller me coucher.