Le blog de Julien Arbez
25/01/2015
Marais de l’Etournel et Col de Plan Bois, de l’Ain à la Haute-Savoie
Les sommets des montagnes ont du mal à se montrer : toutes les couleurs veulent être sur la photo ! Ca chahutte pas mal là-haut dans le ciel. Et pas que du côté des nuages...
Depuis quelques semaines, les grands corbeaux se donnent en spectacle pour regagner le coeur de leur moitié. Chaque année c’est le même spectacle dans le ciel de montagne. Ce n’est pas parce que le couple est fidèle qu’on ne doit pas régulièrement y mettre un peu de piment !
Sympa la suite nuptiale hein ?
17h. Les couleurs se sont disspiées et le balai des grands corbeaux ne tardera pas à s’éteindre. Jusqu’à demain !
Une fois n’est pas coutûme cet hiver, le mercure a accepté de rester tappi sous la barre du 0. Le torrent se remet à la sculpture, la glace peut s’en remettre à la rumeur.
Collonges, au pied du Massif du Jura.
Le long du Rhône et de ses bras morts qui alimentent étangs et marais. Aujourd’hui, la vue sur le Crêt d’Eau est bouchée. Par le hublot on voit la forêt, celle qui héberge lynx et grands tétras.
Ici pas de grands tétras. Mais des oiseaux d’eau qui passent l’hiver à la recherche d’une zone d’hivernage tranquille qui leur apportera nourriture et tranquillité.
Dans le fond de vallée la neige n’a pas réussi à tenir. Le sol est gorgé d’eau, les ruisseaux ont monté. On entend le Rhône descendre la vallée, on voit les saules qui habillent ses berges vibrer sur son passage. Les tourbillons sont nombreux. Entre deux roselières, les sentiers des cerfs et des sangliers ont marqué le sol de 1000 emrpeintes dans la boue. Les étangs de l’Etournel ont gardé leurs couleurs, la glace ne les a pas endormi.
A l’affût au martin-pêcheur, je me suis installé sous quelques branches mortes à la jonction d’un affluent et du fleuve. Mais les eaux ont monté et la flèche bleue ne se montrera pas sur son perchoir favori. Pas aujourd’hui en tout cas ! Mais à chaque affût ses surprises ! Chtiaf, CHTIAF ! Inattendus, en face de moi, trop près pour la photo, une biche et deux jeunes traversent le passage à gué, de l’eau jusqu’aux genous. Le bruit du déclencheur intrigue la biche qui regarde en ma direction. Rien ne bouge, mon filet me sauve la mise ! La petite famille traverse tranquille, remonte la berge à quelques mètres seulement, et continue son chemin dans un labyrinthe de roseaux et d’arbustes.
Il y a du monde dans ce petit coin de paradis ! Sur les rochers qui émergent des étangs, les grands cormorans prennent un peu de repos. J’avance en bordure de l’étang. Les ailes de l’un des cormorans n’ont pas eu le temps de sécher, il lui est impossible de s’envoler ! La fuite se fera... à la nage !