Le blog de Julien Arbez
03/01/2015
L’Hiver est (presque) arrivé !
Ce matin ça craque sous les pieds. Une drôle de sensation presque oubliée. Voilà enfin l’hiver qui s’exprime !
Dans la forêt du Risoux, l’Hiver prépare ses sapins de Noel. Mais il semble que les décorations ne soient pas au gout du soleil ! En fines gouttes, boules et guirlandes retrouvent la liberté. Cette nuit, il faudra tout recommencer !
Sur les pentes de la Dôle s’agite toute une bande de joyeux lurons. Pas des randonneurs, non ! Pas des skieurs non plus. Des montagnards aux couleurs discos : certains sont jaunes, certains sont verts, la plupart sont rouges.
Les becs-croisés des sapins ! Toujours en mouvement, chantant, déambulant, puis s’envolant à 50 ou 100 en un éclair, dans la même direction, abordant des virages à semer un avion de combat ! Des amateurs de graines qu’ils extirpent des pommes de pins grâce à leur bec en formes de ciseaux.
Ceux-là sont venus à plusieurs reprises au pied du mur d’un chalet d’alpage, attendant mon immobilité et veillant à ce que je garde mes distances... Je n’ai pas réussi à voir ce qu’ils venaient y chercher, mais je les ai senti me frôler les oreilles, entendu crier "Gare au blond !", étonné de voir des vols si rapides et harmonieux.
Et ça, c’est le paysage depuis le Haut de la Dôle, plein Sud. Comme il fait bon être au-dessus des nuages !
Et d’autres habitants de ces montagnes que je ne vous présente plus !
Eux, ce sont les colloca-terres des Bouchoux. Ils doivent être pas loin d’une vingtaine dans cette colloc. Ils aiment bien recevoir du monde, si ça vous tente de passer leur siffler un air de printemps, passez, ça leur fera plaisir ! Ils sont curieux, calmes et très sympas ! Une colloc de rêve quoi !
Ca c’est leur jardin. Avec vue sur les Monts Jura. Alors, ça donne envie de leur rendre une petite visite hein ?
J’ai profité des montagnes, j’ai envie maintenant de voyager. Pas loin mais seul. Demain matin je partirai aux Maris de l’Etournel, le long du Rhône près de Collonges.
Ca fait près de trois ans que je n’y suis pas retourné. Ca n’a pas été facile de retrouver la route, mais très facile de retrouver la sourire ! Cette nuit les sangliers sont passés sur les chemins, quelques cerfs sont passés par là. Partout i y a des traces. Sur les étangs de la Réserve, les cygnes se courtisent et les hérons font de l’escrime avec les poissons engourdis.
Le long du Rhône, les aigrettes côtoient canards pilets et martin-pêcheurs. Le marais est plein de vie, et me voilà pleinement ravigoté !
C’est maintenant l’heure de rentrer. Il pleut finement mais je commence à avoir les os qui baignent... D’autant que je me suis perdu et que je ne parviens plus à retrouver le direction pour rentrer à la voiture. Et voilà qu’au détour d’un ruisseau, je fais la rencontre du butor étoilé ! Pour moi, une grande première. Merci M’Sieur le butor de m’avoir apporté cette joie forte que je n’essaierai pas de décrire. Tu as eu peur, tu t’es sauvé. J’espère que tu trouveras le poisson pour passer l’hiver.
Bon vent !