Le blog de Julien Arbez
15/06/2019
Comme chaque année en Juin, voilà venu le temps des premières sorties des renardeaux. Je suis retourné là où j’ai fait ms premiers affûts aux renardeaux lorsque j’étais adolescents. Le terrier que j’affûtais fait désormais partie du patrimoine blaireautin. Mais les renards ne sont pas loin, à quelques encablures, dans le bois voisin.
D’abord, c’est la renarde qui est sorti en premier,
Vite rejointe par un des renardeaux de l’année.
Vif et joueur, il n’a cessé de coller aux basquettes de la mère, de lui tirer les oreilles, de lui sauter sur le dos (et la tête !), et de jouer avec elle.
Les autres renardeaux, moins téméraires, attendaient bien sagement à la sortie du terrier que maman leur apporte de bons campagnols…
…tout chauds !
J’ai la chance aussi ce mois-ci de découvrir sur le tard une portée d’écureuils roux.
Sur le tard car ils semblent déjà bien grands et quittent le grenier qui les a vu naitre pour descendre le bataillée de tavaillons et batifoler dans les branchages voisins.
De courses-poursuites en joutes amicales, les bambins ne cessent de s’amuser, même s’ils s’octroient de temps en temps la possibilité de sauter dans l’épicéa du jardin en quête de pommes de pins.
C’est la première fois que j’observe de jeunes écureuils s’amuser ! Ils sont au moins quatre, bien roux, et déjà vifs comme l’éclair. En équilibristes téméraires, ils s’embrassent, se sautent dessus, pirouettent, grimpent et redescendent… le spectacle est à la fois impressionnant et drôle !
Gardons les yeux rivés sur la jeunesse sauvage et quittons cette maison de campagne pour rejoindre une nouvelle loge de pics épeiches découverte cette année à La Pesse.
Les jeunes pics, encore dans la loge, crient sans cesse pour quémander leur assiette de larves en tous genres.
Les adultes se relaient régulièrement pour leur apporter leur pitance à grands becquées. Toutes les 10 ou 15 minutes, les deux adultes atterrissent sur la chandelle d’épicéa dans un concert tonitruant.
Malheureusement, je n’aurai pas le temps de suivre les jeunes jusqu’à l’envol, malgré 6 affûts consécutifs derrière un filet de camouflage laissé sur place pour l’occasion. Au vu de la persévérance des adultes, Il ne fait nul doute que les jeunes aujourd’hui sont en cours d’émancipation dans cette forêt vieillissante et bienveillante. Logue vie à eux !
Le printemps est aussi la saison des floraisons, des couleurs et des senteurs. La benoite des ruisseaux s’épanouit dans les prés humides,
Les gentianes s’ouvrent dans les pâturages d’altitude,
les chenilles attendent le moment qui leur donnera des ailes.
Je termine cert article par une nouvelle rencontre avec le pic tridactyle que je cerne désormais de mieux en mieux.
Ce matin-là, j’ai eu la chance de pouvoir observer un mâle extraire d’un bois mort deux grosses larves jaunes et les dévorer en un instant.
S’en est suivi une séance de toilettage comme un cadeau à ma curiosité. Ces deux semaines passées, j’ai eu la chance de beaucoup trainer en forêt du fait du peu d’animations qui m’avaient été programmées. Une nouvelle fois, j’ai pris goût à jouer au détective !