Le blog de Julien Arbez

28/03/2019

Le grand réveil

Voici (bientôt) venu le temps, des fleurs dans les champs ! La couverture neigeuse, troquée contre une chemise rapiécée, laisse apparaître en ces trous quelques herbes détricotées et de petits cailloux ridés.

secheresse

Les oiseaux re commencent leurs balais amoureux, virevoltant, chantant à l’orée du bois. Une buse passe par là l’œil rivé sur les prairies bientôt renaissantes gorgées des rongeurs devenus visibles.

buse

Les choucas des tours tournent au-dessus du village. Les couples, unis pour la vie, se refont, les nids sont reconstruits, renforcés, garnis de branchettes, d’herbes, de plumes et… de chiffons !

choucas des tours

La colonie, vive et bruyante, utilise les cavités des vieux murs de l’ancienne église. D’ici un bon mois, la femelle y pondra quelques œufs puis ce sera reparti pour la saison folle !

choucas des tours

choucas des tours

choucas des tours

Les chamois ont quitté les forêts pour s’aventurer à découvert. Ils cherchent dans les prés les premières herbes vertes du printemps. Voilà qui sonne la fin du régime hivernal !

chamois

Les forêts, quant à elles, se préparent en silence.

forêt jurassienne

Au bout des rameaux jaunissant, les bourgeons sont prêts à éclore. La sève est en train de monter dans les troncs, les racines boivent et boivent encore les eaux minérales stockées dans le sol.

forêt jurassienne

La révolution printanière est en route.

forêt jurassienne

A la tombée de la nuit, le pic noir regagne sa loge à l’abri des prédateurs terrestres, en haut d’un grand arbre accueillant.

soir

Puis la lune se lève, gonflée des espoirs et des impatiences de tout ce petit monde qui fera danser le printemps !

pic noir

lune

En montagne, les nuits sont encore fraiches et les premiers reptiles n’ont as encore fait leur apparition. Pour observer couleuvres et vipères, je me rends dans le canton de Genève où les arbres fruitiers sont en fleurs et où les primevères étincellent sur les bords de routes. Aujourd’hui j’ai la chance d’observer une superbe couleuvre verte et jaune déambuler en bordure du Rhône.

couleuvre verte et jaune

Un beau spécimen à peine sorti de l’hivernation, qu’il s’il ne trouve pas de partenaire immédiatement, risque bien de s’offrir en repas une petite vipère maladroite !

couleuvre verte et jaune

Et des vipères, il y en a e long du Rhône ! En deux sorties, j’ai eu la chance de faire 10 observations d’individus au repos.

vipère aspic au printemps

Pas faciles à voir dans l’enchevêtrement de la végétation, les serpents prennent leur bain de soleil à l’abri des regards indiscrets.

vipère aspic au printemps

Là, un gendarme s’offre même le luxe de voyager sur la tête écailleuse de l’une d’elles !

vipère aspic au printemps

vipère aspic au printemps

Placides, finement découpées, fascinantes, les vipères sont magnifiques. Elles ont le regard pénétrant de quelqu’un qui veut à tout prix se faire comprendre.

vipère aspic au printemps

vipère aspic au printemps

Le charme a opéré, je reviendrai !

vipère aspic au printemps

vipère aspic au printemps

vipère aspic au printemps

vipère aspic au printemps

De l’autre côté de la haie, un harle bièvre se débat tant bien que mal avec la perche qu’il vient de pêcher. Encore un beau cadeau. Il est déjà presque 17h. Je rebrousse chemin. Heureux.

harle bièvre prédation