Le blog de Julien Arbez
28/02/2018
Le grand retour de l’hermine
Mais avant de retrouver notre belle blanche, je vous emmène tout de suite à la rencontre d’un animal que j’ai eu peu de chances d’observer de près : le chat forestier.
Grâce à un ami, Antoine, qui habite les environs de Champagnole et m’a fait découvrir son secteur, j’ai fait un affût en lisière dans une zone où nous avions rencontré deux chats deux jours auparavant. Il fait froid, le vent souffle légèrement. Lorsque j’arrive sur les lieux, je me rends compte que le chat est déjà sorti. De toute façon je suis là, je tente le coup : j’approche tranquillement en lisière. Le chat file aussitôt au pas de course se réfugier dans cette forêt qu’il connait si bien.
Je suis à bon vent, je décide de me coucher près de là où je ‘ai vu rentrer. Une heure après environ : Bingo ! Le chat ressort à quelques mètres de moi seulement. Je ne lui vois que le dos et le haut de la tête qui apparaissent derrière une petite bute herbeuse.
Durant un bon quart d’heure, je l’aurai en face de moi, à guigner un chat plus lointain et chercher à attraper des rongeurs. Enfin ! J’ai rencontré les yeux émeraude du chat sauvage !
Profitons d’encore un peu de verdure pour retrouver quelques animaux du bassin lémanique, qui ont vu arriver le printemps avant leurs voisins montagnards… Une corneille guette des restes de casse-croûte dans le jardin botanique de Genève,
tandis qu’un petit troglodyte mignon s’affaire à déni cher araignées et insectes sous le couvert des grands arbres d’ornement. Une belle opportunité de photographier de près ce petit animal toujours en mouvement !
Allez, je vous l’avais dit, je le fais. Je vous emmène retrouver la petite hermine blanche avec qui vous avez pu sympathiser dans le dernier article. Comme d’habitude, pas facile à trouver cette boule de poils dans cette immensité blanche des bords de pistes de ski !
Souvent, la belle garde ses distances et me permet de faire seulement quelques photos d’ambiances en limite du village.
Mais cette fois, c’est l’apothéose : je ne me souviens pas avoir observé d’hermine aussi longtemps d’aussi près. Tellement longtemps que je me suis retrouvé couché devant elle, sans plus de batterie, à l’observer la tête dressée au-dessus du viseur de l’appareil.
Je ne sais pas ce qui l’attire à cet endroit précis de la pâture enneigée mais le mustélidé s’acharne à creuser avec vigueur dans la neieg durcie par le froid. A-t-elle caché ici-bas quelque proie qu’elle souhaiterait récupérer ?
ou cherche t-elle simplement à rejoindre une galerie souterraine de rongeurs pour entamer l’apéro ? Je ne sais pas, et je finirai par partir avant de la voir disparaitre au fond de son trou.
Des postures originales m’ont permis d’immortaliser des moments graphiques et drôles. Une léchouille, un salut de la patte, un regard en coin… De quoi faire travailler notre esprit anthropo-centré !
Dame hermine la prochaine fois que je te verrai tu auras sans doute le dessus de la tête brun. Il restera peut-être de la neige si le vent et la pluie l’épargnent. Quoi qu’il en soit, je reviendrai te chercher !