Le blog de Julien Arbez
15/06/2017
La vie est dans le pré
L’amour aussi... A en croire ces tonnes de graines qui s’envolent à chaque bourrasque. Les insectes pollinisateurs ont fait leur travail, les pissenlits ont tous été fécondées.
La plupart des pâturages ont vu les vaches les rejoindre dans le son des cloches et du bourdonnement des mouches. Les gentianes prennent de la hauteur, les lézards cherchent les murs de pierres, les ancolies se dressent et font tout leur possible pour attirer la gente ailée. L’été arrive, les morilles attendront l’année prochaine !
Sur une petite renoncule, une libellule s’est immobilisée. Son abdomen aplati est caractéristique d’une libellule déprimée. Son abdomen jaune indique même que c’est une femelle ! Pour elle aussi est venu le temps de la reproduction.
Le long du ruisseau, d’autres libellules s’affairent à rechercher un partenaire. La lumière est chaude, le décor est posé.
Pour deux d’entre elles, l’aventure a déjà commencé. Et quelle aventure ! Le mâle restera solidement fixé à l’arrière de la tête de la femelle jusqu’à la fin de la ponte. Leurs larves vivront un an sous l’eau, à guetter les alevins et autres petites bêtes aquatiques…
Ces dernières semaines, je suis retourné plusieurs fois tenter d’observer les renardeaux au terrier. J’ai eu beau varier les heures d’observation, rien n’y a fait. Je n’ai pas réussi les observer. Mais j’ai eu la surprise de voir sortir un campagnol, courageux campagnol, à un mètre à peine de l’entrée du terrier !
Les blaireaux, eux, ont répondu présent plusieurs fois, mais les rencontres ont été brèves : le temps d’une crotte ou d’un bref petit tour en extérieur, et hop ! A la maison ! Cette fois j’ai eu de la chance, j’ai pu immortaliser un jeune au retour des toilettes. Après quelques heures d’attente, c’est toujours ça de pris !
Certes j’ai peu observé les blaireaux sur leur terrasse, mais j’ai vécu de beaux moments comme ce soir-là où, arrivé pendant l’orage, je me suis immobilisé à bon vent contre un arbre. Lorsque le soleil a réapparu, les brumes dansaient dans le vent, sous la lumière chaude d’un soleil en partance.
Grandiose.
Je termine ce court article avec deux images de milans noirs, planant au-dessus d’u champs fraichement fauché.
Une chance que nous aurons régulièrement ces jours à venir, lorsque les tracteurs feront du hors-piste. Levez les yeux !