Le blog de Julien Arbez

La tournée des grands ducs, 2

Vous reprendrez bien un peu de grands ducs ? Aujourd’hui  Madame Grand duc a décidé de prendre un bain de soleil sur un arbre mort. Malheureusement pour elle, les geais et les corneilles (ses proies potentielles !) lui rendent le sommeil difficile. Les geais qui la houspillent vont même jusqu’à décrocher des lichens sur les branches au-dessus d’elle pour lui lancer dessus ! Histoire de lui demander d’aller voir ailleurs…

Et ça marche ! mais il aura fallu presque 50 minutes pour que Madame quitte les lieux. Est-ce par fatigue ou simplement souhaite-t ’elle passer la journée moins en vue, à l’abri des regards ?

Un matin, je suis témoin d’une nouvelle scène d’apport de proie. Encore un hibou moyen-duc me semble t’il. D’abord, l’adulte atterrit u crépuscule sur une vire rocheuse et commence à déplumer la proie. Puis tire sur les tendons qui s’allongent comme des élastiques.

La proie restera finalement sur la falaise sans que les jeunes n’y touchent, malgré leurs appels. Les jeunes, oui, les jeunes ! Car je me suis rendu compte cette semaine qu’un deuxième jeune se mettait à appeler ! Comment a-t-il pu passer inaperçu malgré mes nombreuses heures d’affûts ?

Les jeunes, les voilà. Enfin, en voilà un : Petit grand duc grandit bien, son duvet s’envole et laisse place à une belle couverture de plumes qui lui apportera un certain confort qu’il appréciera sans doute.

Aujourd’hui il est au repos sur un arbre, plutôt que sur la falaise. J’en profite pour faire des prises de vues assez lointaines d’ambiance.

Un adulte passe le voir puis s’évanouit dans la joux qui borde la falaise. Sans doute s’est-il posé à deux pas d’ici, pour garder un œil sur sa progéniture.

Les crépuscules se suivent et ne se ressemblent pas. Une ou deux visites maximum des adultes sur 3 heures d’affûts, sur des perchoirs changeants, dans la nuit grise, me rendent les choses difficiles.

Mais parfois la chance est avec moi, lorsque l’oiseau ne s’envole pas avant que j’aie pu faire la mise au point !

Un jour, j’ai à nouveau pu observer une « altercation » entre un chamois adulte et un grand-duc adulte. Le chamois s’est dirigé droit vers le grand duc qui s’est aussitôt envolé pour se reposer à une cinquantaine de mètres de là. Quelles observations je fais, mais quelle chance !

Place aux dernières images...