Le blog de Julien Arbez
04/05/2023
La Famille Blaireaux
En mai, ne te découvre pas d’un fil !
Ornières gelées, arbres givrés, l’hiver n’avait pas encore dit son dernier mot, malgré le retour des hirondelles et du chant du coucou !
A partir de la mi-avril, j’ai pris l’habitude, chaque année, de rendre visite aux blaireaux. Je guette ce terrier depuis maintenant 5 ans, je commence à bien le connaitre. Enfin je crois !
Cet hiver, un arbre mort s’est cassé et est tombé sur la taissonnière. Rien de cassé, et les blaireaux sont toujours là, fidèles à leur demeure de terre, celle qui les as vu naitre et qui les verras sans doute mourir.
A cette période, les blaireaux sortent relativement tôt de leur terrier, de quoi réussir quelques images de cet animal aux mœurs plutôt franchement nocturnes. Une aubaine pour moi car cette année encore, l’histoire se répète à la lueur du soir.
Mais cette fois-ci, ce ne sont pas deux adultes que je vois sortir du terrier, mais trois. Trois adultes qui se partagent la même maison, à l’orée d’un petit bois d’où croassent les corneilles.
Et, cerise sur le gâteau, dès mon troisième jour d’affût, j’observe une puis deux têtes de blaireautins qui sortent leur museau pour découvrir le monde.
Le lendemain, j’en vois trois. Le surlendemain, quatre… Combien sont-ils à se cacher dans cet antre ? Au minimum 7 : 3 adultes et 4 jeunes. Peut-être plus, je le saurai dans les semaines à venir.
De balade tranquilles en jeux dynamiques, les blaireautins passent chaque soir quelques minutes dehors, souvent accompagnés par leur mère aux tétines bien apparentes.
D’ailleurs, elle repousse parfois un jeune qui veut venir téter. Il est sans doute venu le moment du sevrage.
Place aux images d’une tendre famille, une famille qui ne fait ni vagues ni bruit, dans un petit secteur des hautes-combes qui, j’espère, verra encore évoluer longtemps des blaireaux insouciants.