Le blog de Julien Arbez
28/02/2022
Incognito
Avant de partir à la rencontre des quelques animaux rencontrés ces derniers temps, je vous propose une petite visite de la forêt en hiver.
Une petite poudrée de neige fraiche, de francs rayons de soleil, et voilà le sous-bois qui se prend pour un écrin de joaillerie.
Au pied des cascades, les embruns figés par le froid ont recouvert la végétation d’une carapace translucide.
Voilà une belle occasion de tester mon nouvel objectif macro qui décidément me plait beaucoup !
Les prés blancs voient encore déambuler quelques renards, même si le rut tire sur sa fin. La plupart des femelles ont déjà été fécondées et les renardeaux naitront d’ici 2 mois dans la noirceur d’un terrier bien gardé.
Les campagnols encore fort nombreux dans le haut-Jura attirent également les hermines qui n’ont pas à faire trop d’efforts pour se régaler. Alors que certaines commencent déjà à muer,
d’autres n’ont pas pris la peine de changer de couleurs et ont gardé leur manteau brun tout l’hiver… un manteau qui ne passe pas inaperçu sur la neige immaculée de cet hiver !
Quel plaisir de renouer le contact avec ces petites bêtes pleines de vie ! Voilà presque 3 ans que j’ai terminé ma dernière série d’hermines, c’est toujours un bonheur de voir déambuler ces boules de poils avec une frénésie et une volonté sans faille.
Ca va, ça vient, ça repart et ça revient, ça disparait ici pour réapparaitre là…
Fidèle à elle-même, l’hermine n’est pas très farouche mais donne un peu de fil à retordre aux photographes amadoués !
Un autre prédateur de campagnols a bien voulu se montrer à quelques rares occasions.
Un visiteur assez peu commun dans le Haut-Jura, beaucoup moins en tout cas qu’en plaine ou en petite montagne.
Pour cause, le chat forestier, ou chat sauvage, n’aime pas trop l’hiver et les couches de neige qui l’empêchent de se nourrir. Un individu semble toutefois trouver son bonheur dans les champs décoiffés truffés de taupinières.
Inutile de chercher à l’approcher, il fuira aussitôt, l’échec est assuré. Non, le mieux st de l’observer à distance, ou d’installer un affût en espérant qu’il passe dans les environs sans me repérer.
Ca risque d’être long, très long. Car son territoire est vaste et il ne semble pas avoir d’habitudes bien marquées. Mais le jeu en vaut la chandelle, ce n’est pas tous les jours que j’ai pu observer cette espèce ! Très mimétique, le pas lent, il ne se repère pas facilement dans les hautes herbes aux couleurs de son pelage.
C’est sûr, il doit m’observer bien plus souvent que moi je l’observe ! Mon gros minou, ça te dit une petite histoire entre nous ? Rien qu’entre nous ?