Le blog de Julien Arbez
14/11/2015
Il est l’Or !
L’or de se réveiller pour les chamois de la vallée de Joux ! Comme chaque année, je retourne les voir avec l’envie grandissante de les voir se courrir après, sauter, faire des roulades.
Il est encore un peu tôt pour la saison du rut, mais les mâles commencent à arborer une jolie crinière et commencent à faire leur place au sein du troupeau...
Les jeunes restent indifférents au ce semblant d’agitation mais regagnent leur mère lorsqu’un bouc les approche la tête haute. C’est que les mâles, à cette époque, ne semblent pas rigoler ! Il faut lui laisser la place, et pour ça il sait se faire comprendre !
Au sol les euphorbes colorent le parterre de jaune et de rouge. Les feuilles des arbres pour la plupart sont tombées, mais l’automne persisite au ras des paquerettes...
Couché dans la végétation, je profite des chamois et des couleurs chaudes de cette fin d’après-midi. L’ambiance commence à être électrique alors que le paysage semble avoir rarement été aussi tranquille... Les mâles hument le moindre courant d’air à la recherche de femelles disposées à s’accoupler.
Mais il est trop tôt, un point c’est tout !
Dernières lueurs, dernier espoiir de la journée. Les femelles se sont éloignées avec les petits, la prairie est redevenue calme. Messieurs ont beau tirer la langue, ils n’embrasseront personne ce soir !
Et portant, quel sourire ! ...
A quelques kilomètres à vol d’oiseau des sommets du Jura, la bassin du Léman a lui aussi sa pièce de théâtre. Sur un saule encore habillé, le héron cendré fait sa toilette avant de partir à la pêche. Aucun centimètre carré n’est oublié, la toilette aura duré près de 40 minutes.
Et dans le chêne à deux pas des vignes, deux yeux me guettent avant que je ne les apperçoive. Elle est là, elle me regarde.
La chouette chevêche, du haut de ses 23 cm, garde son calme. Elle sait que dans les branches elle passe quasiment inaperçue. Et le bonhomme qui déambule appareil photo à la main au pied de l’arbre n’a pas l’air d’être trop menaçant !
Quels yeux Madame Chevêche, mais quels yeux ! J’arrête, je vais aller trop loin...