Le blog de Julien Arbez
23/03/2024
Etoiles printanières
Puisque n’arrive pas le lynx devant mon affût... puisqu’il n’est pas arrivé ces 5 dernières semaines... je prends des images du paysage qui se réchauffe devant moi. Quelques images seulement pour une centaine d’heures d’affût, histoire de sauver la mise !
Les anémones pulsatiles n’ont pas attendu le 20 mars pour ouvrir leur corole aux quatre vents. Elles fleurissent sur les pelouses sèches qui voient fouler leur rocaille par les cerfs aux bois en perdition…
Entre deux buissons d’aubépines, un orvet fraichement sorti de sa léthargie sort la langue pour savoir à qui il a à faire : un humain... plusieurs humains. Au moins trois odeurs se déposent sur le bout de sa langue. Celles de mes filles et la mienne !
Les crapauds aussi, juste après les grenouilles, chantent leurs plus belles chansons pour amadouer l’âme soeur qui se laissera agripper.
Entre les feuilles de potamots jaunies par l’hiver et les roseaux échoués flottant comme des barques renversées, mâles et femelles font vibrer les eaux du lac et scintiller la vallée.
Des chapelets d’oeufs décoreront les plantes aquatiques comme autant de colliers qui continueront à donner la vie. Pourvu que ça dure.
Autre lieu, autre ambiance. Lyon, le parc de la tête d’or.
Ici viennent se reposer, manger, s’accoupler un tas d’animaux sauvages qui profitent de l’absence de chasseurs et d’une tranquillité... toute relative !
Monsieur Héron, sur son arbre perché, s’adonne à quelque séance de toilettage méticuleux sour le regard de quelques badauds interressés.
Lorsqu’un héron cendré se laisse photographier avec autant de proximité, c’est qu’il l’a décidé !
Mésanges, conreilles, écureuils, faucons... tous ces animaux sauvages qui hantent la ville me font l’aimer un peu. Elles apaisent la folie des Hommes.
On se retrouvera dans le Jura, dans quelques semaines, sous d’autres étoiles printanières !