Le blog de Julien Arbez
19/01/2021
Enfin un vrai hiver !
Ca faisait des années que j’attendais ça ! Un vrai froid de canard, des vraies chutes de neige, de belles banquettes le long de la route, des traces fraiches qui se promènent. Enfin ! J’ai même eu plaisir à sortir de la maison en chaussons, la nuit, pour faire des photos !
Puis j’ai mis les chaussures… et j’ai refait des photos !
Le lendemain matin, lorsque le soleil se lève à contre-jour, le contraste des lumières est grandiose.
Puis le soleil monte et éclaire les villages qui retrouvent un air d’antan. Ici, c’est l’Embossieux à la Pesse !
Ensuite voguent les nappes d’humidité dans les fonds de vallées et les cuvettes.
Comme une aquarelle, le paysage se dessine en douceur. Que l’on ferme les yeux 10 secondes pour les rouvre alors, et l’ambiance est déjà neuve.
Dans un pré qui, à l’automne, avait été envahi par les campagnols, l’hermine en chasse a l’appétit qui la dévore.
Puis le soleil disparait pour quelques jours. Mais la neige continue de tomber ! Alors les cimes se balancent dangereusement au-dessus des prés, des routes et des pistes de ski. Ce matin, j’ai compté 12 arbres tombés sur la route entre La Pesse et Les Moussières. 12 !
Sur un grand hêtre surplombant la vallée, un grand corbeau me fait une grande surprise. Toute simple mais tellement belle !
Je m’en vais visiter les mangeoires à oiseaux d’amis. Je n’ai pas l’habitude de prendre des clichés d’animaux appâtés, Mais chaque hiver je m’offre le luxe de deux ou trois affûts aux mangeoires pour y retrouver le balai des oiseaux du coin.
Je commence par le gros-bec, tout seul semble t’il. Massif mais peureux, Chantant mais discret, il se fraye un chemin parmi ses voisins pour aller picorer les graines tombées au pied du petit restaurant.
Puis c’est au tour du geai des chênes. Méfiant lui aussi, il guette dans tous les sens avant d’oser atterrir dans la neige au pied de l’arbre… Pour repartir aussitôt le premier déclenchement opéré. Je suis trop près, il m’a entendu et ne reviendra qu’après mon retour.
Les pinsons, eux, sont plus nombreux et dociles. Ils savent que je suis là, mais peu importe pourvu qu’il y ait des graines !
Eux préfèrent aussi manger par terre, pas accrochés à la mangeoire qui valse au gré des atterrissages.
Dans ce brouhaha qui sent bon l’excitation, une minuscule mésange bleue est venue se servir.
Elle ne fait pas le poids face aux autres mésanges,
Comme cette belle charbonnière les orteils dans la neige.
Quelques verdiers sont également de la partie. Plus petits qu’un gros-bec mais plus gros qu’une mésange, il assument leur courage sans quitter les lieux une fois que les pieds sont dans le plat !
Enfin, je termine avec ceux qui m’ont incité à venir ici à 3 reprises, attendre les fesses dans la neige qu’ils veuillent bien entrée en chorégraphie.
Les chardonnerets… élégants, qui méritent tellement bien leurs noms !
Sans cesse en train de se disputer, de se voler dans les plumes, ils sont de vrais bagarreurs fort bruyants. Ca ne rigole pas au pays du chardonneret !
Heureusement, le propriétaire de la maison nourrit ses petits protégés sans avarice. Chaque jour, un kilo de graine est distribué aux petites boules de plumes.
Pour le soutien des plus fragiles. Et le plaisir des yeux.