Le blog de Julien Arbez

Ecailles et labels

 

Les graminées ont filé, bien des fleurs déjà ont fané, dans une semaine ce sera l’été…

En ce moment, les ascalaphes, des insectes relativement peu fréquents à cette altitude, survolent leur territoire ensoleillé un peu à la manière d’une libellule, pour fondre sur les insectes plus petits desquels ils se nourrissent.

Au bout de leurs antennes, de petites massues striées lui font office de narines délicates et très sensibles pour également capter les phéromones des sexes opposés.

Car la période de vol est courte, et la descendance doit être assurée avant le début de l’été !

Sur une ancienne zone découverte qui s’est reboisée depuis un siècle environ, une magnifique station de sabots de vénus trône et offre au sous-bois leurs labels rougeoyants.

C’est la première fois que je viens voir ces sabots-là. Habituellement je vais en d’autres lieux mais c’est l’occasion pour moi de découvrir cette forêt bien exposée et riche en arbustes épineux.

Ici la plus grande orchidée d’Europe s’épanouit depuis bien des années, c’est d’ailleurs la plus ancienne station connue dans le département.

L’occasion pour moi de tester mon presque tout nouveau macro-grand-angle qui s’avère faire des merveilles dans ces conditions de lumières et de proximité. D’autant que juste après la pluie, les couleurs sont vives et les sabots brillent de mille feux ! Voilà qui méritait bien un petit pique-nique avec les filles !

 

Pour moi, ce printemps s’est ouvert sous le signe des serpents, couleuvres et vipères. Non pas que j’en voie régulièrement, mais parce que j’habite désormais un village bien exposé, bordé de rochers, sans doute fréquenté par pas mal d’espèces de reptiles différentes.

A commencer par la belle couleuvre verte et jaune, un grand serpent assez peu craintif qui aime la broussaille, les vipères et les bonnes expositions. Ce matin, les pierres chaudes du bord de route font un excellent four à plaque chauffante !

Beaucoup plus rare, difficilement observable, sa cousine la couleuvre d’esculape est de la partie.

C’est elle qui grimpe le long du caducée des pharmaciens, qui orne les portes d’entrée de la plupart des pharmacies.

Pour cause, c’est un serpent arboricole qui n’hésite pas, à cette période de l’année, à visiter des nids d’oiseaux pour y dénicher œuf set oisillons. Je ne l’ai encore jamais observée dans un arbre mais la voir au sol est déjà une belle chance (comme dit ma grande fille Hermine !).

 

Alors chers étourneaux, prenez garde, car la loge que vous avez choisie pour y élever vos enfants peut  facilement lui être accessible. Si le trou d’entrée permet votre passage, il permet celui du serpent.

Esculape, un jour je te verrai au-dessus de ma tête. Ce jour-là, ce sera ENCORE le plus beau jour de ma vie !!!