Le blog de Julien Arbez
21/10/2019
Des myrtilles au repas
Nous revoilà plongés dans l’ambiance chaleureuse d’un automne à l’âge d’or. La canard mandarin en halte dans le Haut-Jura est toujours présent, accompagnant les canards colverts dans leur maraudage du soir.
Les vaches profitent de leurs derniers instants verts,
tandis que les tourbières rougissent de fatigue à l’approche de l’hiver.
Dans une forêt de pente battue par la pluie, les salamandres cherchent un partenaire et regagneront ensuite leur abri de fortune dans lequel elles passeront les mauvais jours en hibernation.
Ce jour-là, pas moins de 25 salamandres se sont laissées observer sur les bords d’un chemin de terre. 6 de plus que l’an passé à la même époque !
Et cette année, j’ai eu la chance d’observer une parade amoureuse pour la première fois. Danse du mâle autour de la femelle, caresses et entrelacements étaient au rendez-vous pour ces noces d’Octobre !
Dans une forêt secrète emmitouflée de feuilles ensoleillées, une tête sort de la végétation.
Un grand coq de bruyère fait quelques étirements matinaux, lisse ses plumes…
…et baille dans la plus grande indifférence des pinsons et des mésanges. Mais moi… je jubile de plaisir !
Après une remise en forme bien méritée, voilà le grand tétras qui gagne les myrtilles de la forêt cabossée pour un repas-dessert à s’en rouir le bec.
Les couleurs des fayards sont magnifiques, et les fougères du sous-bois rivalisent, portant leurs pointes vers celles des épicéas filiformes.
Trois petits tours et puis s’en va,
loin de mon regard, en quelques battements d’ailes bruyants et lourds, se reposer sur un lit d’or ou d’aiguilles, à l’abri des regards indiscrets.
Quelle folle rencontre que celle-ci ! Encore une fois, j’ai tellement bien fait d’enfiler mes chaussures !