Le blog de Julien Arbez

De glace

Couvrons-nous ! Et profitons de la forte bise de ces deux derniers jours pour nous promener un instant sur les berges du Léman. Ici, les embruns ont figé le temps d’une gelée les pierres de la digue, les barrières, les poubelles. 

Sur les bords du lac, les photographes se croisent en gardant un œil sur leurs chaussures. C’est qu’il ne s’agit pas de glisser ! 

Mouettes et goélands courent après leur pitance en virevoltant au-dessus des passants en quête d’une âme charitable qui leur lancera du pain. Ou du cholestérol en morceaux.

A côté du port se promène une bergeronnette des ruisseaux, décidément habituée à voir du monde. La petite boule jaune cherche parmi les feuilles et les branches mortes quelques malheureux insectes engourdis.

Et s’offre même un tête-à-queue sans glisser pour autant !

Quelques centaines de mètres plus haut et quelques jours plus tard, me voilà en forêt près de Saint-Claude pour rendre visite au Trou de l’Abîme et à la cascade des Combes. 

Le décor est magique tant l’œuvre est belle !

C’est la même chose le long des lacets de Septmoncel et au pied du célèbre chapeau de gendarme. Ici la glace est tellement bleue que l’on se croirait presque dans le labrador ou l’Arctique. Mais sur quelques mètres carrés seulement !   

Comme le froid est beau quand il habille les plantes de cristaux de givre ! 

Comme il est grandiose lorsqu’il masque les montagnes de ses brumes mystérieuses !

Et comme il est surprenant quand il nous laisse perplexe devant une de ses sculptures !

Terminons votre escapade de janvier à Sionnet dans le canton de Genève. La plaine de Sionnet se situe sur un ancien marais, aujourd’hui drainé mais en cours de reconstitution. Et de recolonisation par les animaux !

Ici c’est une chouette chevêche qui observe les passants du haut de son grand chêne. 

Ici, c’est une grande aigrette qui harponne les rongeurs de son long bec en poignard. Mais avant d‘harponner, il y a la quête… et la patience !

Là, c’est un faucon crécerelle qui scrute les prairies avoisinantes pour casser la croûte. Il est déjà tard, et un dernier campagnol serait la bienvenue pour s’endormir le ventre lourd… et l’esprit léger ! Tout ce beau monde retrouve peu à peu sa place dans un espace dédié à la nature. Et arpenté par les cavaliers et les promeneurs à jumelles !

La dernière image du mois est consacrée au plus grand de nos rapaces : l’aigle royal, qui fait son retour discret dans la région.  Merci à toi pour cette apparition !