Le blog de Julien Arbez

Cristallerie

Une fois n’est pas coutume et avant de revisiter le haut-Jura, revenons quelques instants sur la haute-Marne, son lac du der, ses grues… rencontrés à l’occasion de la dernière édition du festival photos nature de Montier en der.

Dès le petit main, les grues cendrées, de passage ici au cours de leur grande migration, s’envolent de leur « lac-dortoir » pour gagner les prés où elles se nourrissent durant la journée.

 

Le soir, c’est le chemin inverse : des milliers de grues regagnent le lac où elles passeront la nuit groupées, bruyantes et statiques. Un magnifique phénomène naturel, d’une ampleur grandiose, qui vaut le détour !

Plus près du sol, dans de grands arbres jaunis par l’automne, quelques hiboux moyens-ducs se sont laissés observer.

Ils étaient cinq à garder les yeux ouverts sur le petit matin avant de laisser retomber leurs paupières jusqu’à la nuit.

Nombreux sont les photographes et observateurs qui se sont agglutinés sous les branchages pour les observer ! Moi, j’ai préféré garder un peu mes distances et favoriser des prises de vues d’ambiances.

Ce petit voyage dans le Nord-Est aura duré presqu’une semaine. Mais les exigences du festival m’ont restreint et je n’ai fait que deux sorties, l’une un soir, l’autre un matin au lever du soleil.

Juste de quoi recharger les batteries !

Nous voilà désormais de retour dans le Jura,

…où la neige s’est mise à tomber sur les forêts encore mordorées.

Assez vite, le sol a blanchi, entrainant avec lui les prés et les forêts toutes entières.

 

En quelques jours, l’automne a pris un visage hivernal et les gelées se sont installées sur le Massif. Le thermomètre a regagné la cave pour le plaisir de nos yeux et le malheur de nos orteils ! Certains matins, il faisait presque -20degrés.

Les lacs se sont recouverts d’une carapace opaque, chantant leurs chants de glace dans les vallons endormis.

Les Monts Jura ont arboré de vives couleurs oranges puis roses, avant de s’éteindre tout doucement. Les cheminées se sont mises à fumer, les routes à croustiller.

Sur les vitres des maisons et des voitures, de fins cristaux de glace aux formes délicates et infinies jouent les amuse-temps.

Le long du chemin, les cynorrhodons givrés accueillent les premiers randonneurs en raquettes. Les oreilles rougissent, le pantalon durcit. Pas de doute, l’hiver est dans nos pas !

Les renards, plus précocement que l’an passé, ont entamé leur saison de rut. Ce matin, ils étaient deux réunis sous une petite vire rocheuses fréquentée des chamois.

Les accouplements ont peut-être eu lieu pendant la nuit. Souhaitons belle vie aux futurs descendants !