Le blog de Julien Arbez
21/05/2018
Comme un escargot sous la pluie
Au programme dans cet article, des chevreuils dans la pénombre d’un soir et un escargot sous la pluie, bavant de plaisir et guignant les herbes fraiches. Mais attendez, pas si vite ! On va retourner un petit coup voir les blaireaux au terrier…
De nouveaux affûts m’ont permis de nouvelles observations, mais pas de nouveautés par rapport à ce que j’avais ou observer jusque là. J’ai eu le plaisir de retrouver l’un des deux blaireaux. Toujours des séances de grattage vigousse, devant l’entrée du terrier, bien assis sur son derrière et les pattes postérieures allongées en avant.
Toujours des tournées d’inspection aux alentours du terrier, de reniflades à tout va et d’entretien de la maison. En l’espace d’un mois, un gros tas de terre s’est accumulée devant deux entrées du terrier principal. Les blaireaux ne lésinent pas sur les travaux de printemps !
J’ai à nouveau tenté de le photographier dans les herbes vertes et les plantes à fleur. Mais je suis bloqué pour le même problème de proximité trop importante qui ne me permet pas de cadrer l’animal dans le paysage. Je ne vois pas arriver l’animal, il lorsqu’il apparait devant moi, j’ai deux secondes à peine pour le photographier avant qu’il ne regagne un autre couvert forestier.
Les échecs se sont succédé, je dois me rendre à l’évidence et abandonner ectte idée. Tant que les vaches ne seront pas dans le pré, je reviendrai faire des affuts mais me concentrerai sur des comportements au terrier tant que la lumière sera suffisante : Jeux de contacts, grattage, entretien…La suite à venir !
Le soir, c’est aussi le moment où les grands herbivores - cerfs, chevreuils – quittent le sous-bois pour gagner les prairies grasses. Ce soir-là en rentrant de mon affût aux blaireaux, un jeune chevreuil a traversé la route de campagne.
Il m’a permis de réaliser quelques images en ombres chinoises, sous le ciel tendre et rosé d’un printemps coloré.
Puis c’est la pluie qui s’en est venue, main dans la main avec la grêle, dans le vacarme d’un ciel qui nous tombe sur la tête.
La lac de Lamoura s’est brouillé, ses canards se sont mis à l’abri, les tiges sèches des roseaux se sont mises à danser.
Et les plus heureux dans tout ça ? Les limaces et les escargots (le photographe aussi un peu) !
Les yeux télescopiques projetés vers l’avant, le pied visqueux et souple adhérent au sol, la coquille comme un chapeau-tourniquet, voilà un gros escargot de Bourgogne qui rejoint ses convives sortis eux aussi pour l’occasion.
Sur les bords du chemin, à raison de 6 cm par minute, ils cherchent à tâtons champignons et salades sauvages. C’est la période de reproduction, et un accouplement de quelques heures interrompra peut-être le festin de quelques-uns d’entre eux. Ces escargots s’insémineront alors réciproquement par paires afin de fertiliser leurs ovules.
Mais on n’en est pas là, laissons le temps au temps et les herbes aux escargots !