Le blog de Julien Arbez
25/08/2014
Colchiques dans les prés
... fleurissent fleurissent ! Et on connait la suite de la chanson. Eh oui c’est la fin de l’été.
On a cherché le soleil, on a eu bien du mal à le trouver. Et on n’est pas les seuls ! :
Même si le soleil n’est pas au rendez-vous, les marmottes, elles, souvent le sont.
7
Mais ce temps, c’est fatiguant !
Quand le soleil veut bien se montrer, le paysage étincelle de beauté. Les choses simples de la nature se transforment en vrais joyaux, en bijoux d’extérieur. Dans l’écrin de la forêt, les hêtres sont de la partie.
Le nénuphar du petit étang s’offre tout entier aux insectes qui voudont bien venir le butiner. L’eau est plus que jamais vivante. Les poissons font de petits sauts, le martin-pecheur vient faire son marché depuis l’île aux saules.
Et près de la berge, une libellule fait d’incessants allers et retours, surveillant son territoire et les proies qui y pénètrent. L’aeschne bleue, de son nom, s’approche sans crainte de l’Homme. Elle est l’une des libellules les plus courrantes du Pays, et l’on peut la rencontrer même en ville dans le son des klaxons.
Non loin de là, les hirondelles rustiques font chanter la grange. Mais la plupart sont déjà parties. "Cet été il y en a eu un tas !" me raconte l’agriculteur avec fierté. Et il a raison ce Monsieur. En France, la moitié des hirondelles ont disparu au cours des 20 dernières années. En cause ? Les pesticides qu’elles ingurgitent avec leurs proies et les attaquent en silence...
Mais quelques hirondelles sont encore là à balayer le ciel et virevolter entre machines agricoles, fils electriques et arbres en tous genres. Pour cause ! Il reste quelques jeunes à nourir. Et les parents doivent faire vite si ils veulent gagner à temps l’Afrique subsaharienne avant que la météo ne mette son grain de sel. Les jeunes le savent bien, le temps presse, tout doit aller très vite, question de vie ou de mort...
"- J’ai faim, j’ai FAIM !!!
- Ohlà, doucement ! T’es grand, tu te débouilles Tanguy !"
Dans la forêt des Voirons, au petit matin, un rire résonne entre hêtres et épicéas. Le pic noir n’est pas loin, il vole d’arbres en arbres à la recherche de quelques insectes cachés sous les écorces. Rien de tel pour commencer la journée qu’une poignée de vers bien tendres !
Et hop ! C’est parti pour une journée d’acrobranches à l’abri des regards. Bon apétit !