Le blog de Julien Arbez
16/03/2014
Coââââ ? Le printemps !
Bon... Nous revoilà en campagne. Non, mieux encore, dans le Haut-Jura (quel chauvin celui-là !). Fin février, il n’y a pas énormément de neige, mais que ça fait du bien de traverser la combe des Begnines !
Et pour changer, un petit détour en Vallée de Joux pour rendre visite à ces chamois qui commencent à me connaitre... Le premier que j’ai vu, lui, ne m’a pas vu ! Pour cause, il dormait de tout son long sur les pentes ensoleillées du Lac de Joux ! Une photo, puis deux, et zou ! Je file, il se réveillera plus tard. Bons rêves !
Une nouveau panoramique vertical (3 images) d’une chèvre en foret sous une belle lumière :
Je quitte le Jura, ca y est, je suis gonflé à bloc, ressourcé, heureux, simplement !
De retour en Haute Savoie, un arrêt s’impose à la Giette.
Dans les fonds de vallée, la neige a bien fondu. Voilà qui fait le bonheur des cerfs ! J’ai beau y être retourné dans ce coin chargé de crottes et d’empreintes, je ne l’ai pas revu. Il a été plus malin que moi ! Mais ou se cachent les bêtes de cette taille hein ? C’est fou çà !
Quelques jours plus tard, je passe au format réduit avec ce beau brocard qui remonte en forêt au petit matin. Il n’est pas loin de la vielle ferme. J’attends une minute, puis deux, couché au sol dans mon apparat de tireur d’élite. Il passe devant la porte, clic, la photo !
Ouahou, il est trop beau ce brocard ! Il faut que j’arrive à me poster sur son passage. Demain, je me cacherai près de la haie, juste au-dessus de la ferme. S’il prend le même chemin, et si je suis à bon vent, il me passera devant le nez ! Pari gagné !
J’avoue que les jours suivants, j’aurai plus de mal à le photographier. Il faut dire que je n’inspire pas la confiance (les chevreuils ne sont pas les seuls à penser ça !). Jusqu’à cette soirée que je ne pourrai pas oublier : Voilà une bonne heure que je suis en affût contre le mur de la ferme, immobile, silencieux. Tout est tellement calme... Puis tout à coup, j’entends du bruit à gauche. A à peine 10 mètres de moi passent en trombe deux chevrettes qui se poursuivent à toute allure. Je n’ai pas l’oeil dans le viseur, je préfère ne pas bouger pour ne pas me faire repérer. Après deux cercles de poursuites dans le champs, devant mes yeux, l’une des deux chevrettes se prend la tête dans la clôture à moutons. Incroyable ! Elle gigotte tellement que toute la clôture grince ! La scène dure quelques secondes, puis plus rien. La première chevrette a disparu, la seconde se remet tranquillemnt de ses émotions, rejointe par le fameux bricard sorti de je ne sais où... Voilà la seule image que j’ai pu faire, mais cette rencontre a été forte ! 15 seconde de vacarme après 1 heure de calme plat, ça fait bizarre...
Un peu plus loin dans la vallée de Montremont, les premières grenouilles rousses ont investi la mare de l’écomusée pour établir un peed-dating aquatique. Là vraiment, on peut dire que le printemps est arrivé ! Espérons qu’elles auront plus de chance que l’année dernière : Les premiers oeufs pondus avaient gelé quelques jours après la ponte.
Et ça chante, et ça drague !
Avec ça, on ne peut plus dire des batraciens qu’on ne peut pas les encadrer !
Déjà entre les roseaux, les mâles ont trouvé leur prétendante. Et nous voilà plongé dans l’intimité des grenouilles ! Tenez-vous bien, voilà un orgasme !
Un autre, plus "soft" sans doute...
Vous avez déjà vu ça vous ? Une limnée (petit escargot aquatique) surfant sur une omelette :
Quittons la petite mare forestière pour les champs reverdissant. A côté des premiers pissenlits et des dernières hélébores, les minuscules scilles à deux feuilles mettent un peu de bleu à la prairie.
Et pour finir, une image d’une espèce peu photographiée. Je vous laisse deviner ce que c’est : Elle se rassasiait de moi, jusqu’à ce que je l’attrape et la mette dans un verre, à l’envers sur la table du salon. Il fait sombre, il est très tôt. Elle était sur moi depuis hier après-midi. Voilà ce que c’est de se coucher dans les herbes pour espionner les grenouilles !
J’allume une bougie en arrière du verre, et je joue aux ombres chinoises !
C’est qui alors ? Eh oui, une tique ! Sur ce les amis, bon apétit, et au plaisir de vous retrouver !