Le blog de Julien Arbez
27/06/2024
Chaleurs
Les anémones des Alpes ne sont pas chauvines ! Elles visitent le Jura, et s’ouvrent dans les prés-bois du Noirmont.
Ces grandes fleurs aux pétales velus et aux étamines jaunes vif profitent enfin des hordes d’insectes qui volent depuis que la chaleur est arrivée !
Sur un rocher, un beau scarabée doré se chauffe immobile, visité par quelques mini-insectes avec qui il fait connaissance du bout de ses antennes.
De tout près, il ressemble à un bijou d’orfèvre !
Un de ses cousins minuscules est assez réchauffé pour rejoindre une autre plante, ou une autre forêt !
Sur le plancher des vaches, une grande araignée trnasporte ses dizaines et dizaines d’enfants dans un coson qu’elle tient bien serré contre son ventre à l’aide de ses chélicères,
tandis que d’autres araignées en sont encore à leur parade amoureuse !
Les demi-deuils se tournent autour sans un bruit,
les mouches aussi se cherchent en reniflant les effluves des prochains partenaires à l’aide de leurs antennes.
Les vipères petites et grandes se chauffent aussi de bon matin, dès 9h, sur les pelouses bien exposées.
A midi elles auront disparu, cherchant un peu de fraicheur à l’ombre des arbres ou sous les pierres.
La ruche est le théâtre d’une vie d’abeilles bien remplie,
Et sur les rives de la rivière les jeunes martin-pêcheurs commencent à être autonomes pour leurs parties de pêche.
Les quelques prairies jurassiennes habitées par des marmottes se révèlent vers 8h du matin. La première bête sort de son terrier à quelques mètres de moi, mais ne cesse de me scruter, timide, craintive, comme toutes les marmottes du secteur.
D’autant qu’à une centaine de mètres de là, une renarde a utilisé un des terriers de la colonie pour y faire naitre ses trois rejetons !
Nous sommes deux à guetter de loin le spectacle des retrouvailles de la mère et de ses enfants.
Jeux, tétée et sieste. La vie des jeunes semble vouée à un plaisir sans fin (ou sans faim !) !
Le soir, du côté des blaireautins, les jeunes sont tout aussi avancés, voir même un peu plus âgés.
Ils quittent assez tôt le terrier et partent en vadrouille dans les alentours, chacun de leur côté.
Ils fouillent dans les herbes, grimpent et redescendent les pentes, tirent sur du bois mort… et toujours, le nez en l’air ou dans le sol, ils reniflent et reniflent sans cesse.
La nuit sera sans doute aussi vivante que le jour, mais elle gardera mieux ses secrets !