Le blog de Julien Arbez
19/02/2015
Ca décoiffe !
Avant de braver la tempête sur le Léman, je vous propose un petit moment de quiétude dans la montagne à Saint Jean de Sixt. Il est 23h. J’ai grimpé le talus en bord de route, j’ai déplié mon trépied. De temps en temps, une voiture passe à côté de moi et rompt le silence de la nuit. Le froid se glisse dans mes gants, les lumières sur le capteur...
Le froid a fait son travail, et nous offre au petit matin un bouquet de fleurs givrées. Délices de l’hiver.
Un gros-bec casse-noyaux cherche pitance dans les cornouillers sanguins. Quelques graines à se mettre sous la dent... Et pour casser les coques des graines ou les noyaux des fruits, le grosbec est est bien équipé ! L’intérieur de son énorme bec est pourvu de stries, permettant de bien caler le noyau. Puis le gros-bec les partage en deux, au niveau de la jointure entre les deux moitiés de la coque...
Nous voilà comme promis sur les rives du lac Léman, dans la rade de Genève. Il souffle à décorner les boeufs, les vagues se cassent sur les pierres de la digue. Les mouettes guettent la surface, plongeant entre deux vagues à la recherche de menues vistuailles...
Les fuligules morillons se sont abrités dans le port. Les mâts chantent dans les bourrasques une musique métallique. Les canards eux restent silencieux.
Mais même entre les bateaux, ça décoiffe !
... la goutte au bec, mais sans rhume !
La houpette qui chavire, le corps qui balance, voilà des scènes peu banales qui valent bien une séance de cinéma ! Voilà que je me reconnais un peu dans ceux que j’ai dans l’objectif. Peigne is dead !
Parmi les canards, cygns et autres colverts ne sont pas en reste ! Les harles bièvres eux aussi arborent une coupe originale, devant des passants... couverts de leur capuche.
Retour au calme. Il est 9h, le soleil a pointé son museau par-delà les montagnes jurassiennes. Le hibou moyen-duc est rentré au dortoir. Il va y passer la journée endormie, à digérer les campagnols atgtrapés au gré de la nuit. Alors bonne digestion !