Le blog de Julien Arbez
15/04/2020
Boursouflure
Bienvenue mi-avril !
Le merle cherche sa douce au petit matin, chantant à tue-tête son amour printanier.
Les jonquilles sont en fleurs, certaines même commencent à faner.
Les arbres encore gris s’apprêtent à s’habiller de feuilles sur les coteaux ensoleillés du haut-Jura.
Les insectes voltigent par-dessus les prairies dans un bourdonnement qui sent la belle saison.
Sous ses pieds, les dernières anémones pulsatiles qui n’avaient pas encore fleuri s’ouvrent désormais généreusement.
Comme tous les soirs, le blaireau à qui je rends visite très régulièrement traverse la grande prairie humide le soir venu.
Ca y est, j’ai trouvé un endroit propice pour me cacher et profiter du merveilleux contre-jour de 20h. Adossé contre un petit épicéa, j’attends sa venue. Enfin, ce soir, c’est réussi. Le blaireau est bien passé, comme je l’espérais, sur son petit sentier pour regagner la forêt d’à côté. Le pauvre a un œil gonflé, très gonflé, voilà qui explique peut-être pourquoi celui-ci quitte le terrier plus tôt que les autres. Met-il plus de temps à se déplacer ou à trouver sa pitance ?
Mais je suis un peu trop près, et l’angle de prise de vue ne met pas en valeur l’ambiance du moment : le contre-jour n’est pas parfait, je décide donc dès l’affût suivant de changer de place : 2 mètres à droite, ce sera beaucoup mieux !
Retournons prendre des nouvelles des chouettes chevêchettes en saison de reproduction. A chaque fois que je causse mes chaussures et que je grimpe le côté, je les trouve près de leur loge. Pas forcément de suite, non ! Il faut parfois attendre une heure ou deux, mais je finis toujours par les retrouver.
La femelle est guère visible, car régulièrement dans son trou. Le mâle, lui vient quelquefois signaler sa présence près de la loge par quelques chants doux avant de disparaitre.
Puis en milieu de matinée, il apporte une proie à sa femelle en l’appelant frénétiquement. Mais avant de lui offrir, monsieur prend soin de grignoter la tête de ses victimes, des campagnols roux.
Après un bon et long repas (au moins un quart d’heure !), la femelle retourne couver.
La suite dans le prochain article !
Je termine avec quelques images de bois morts réalisées autour de la maison.
Sous les écorces tombées il y a des années, les troncs révèlent des formes plus originales les unes que les autres. Place à votre imagination !