Le blog de Julien Arbez
27/02/2017
Blanche hermine !
La voici la voilà !
La belle, la vive, la virtuose de la course en terrain accidenté ! L’hermine, du haut de ses 30 centimètres, ne nous attendra pas pour la balade. Accrochez-vous, ça va décoiffer !
A peine sortie d’un trou de rongeur que la voilà déjà entrant dans une nouvelle galerie à 15 mètres de là. Heureusement qu’elle est en tenue d’hiver ! Toute blanche, elle se repère de loin tant que la neige n’est pas tombée. Et cette année, la neige tarde à arriver… Dommage pour notre boule de poils qui attendra encore quelques semaines pour passer reine dans l’art du camouflage !
Mais au fait, quelle est cette manie de disparaitre à tout bout de champs et de ressortir ou bon lui semble ? Que fait-elle sous terre, dans ce grand champ abandonné à l’hiver ?
Elle fait les courses ! C’est le moins que l’on puisse dire !
Dans son panier, elle glisse quelques gros campagnols terrestres malchanceux, d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Qu’ils tentent de fuir, ils n’iront pas loin. Grâce à son corps filiforme, la belle hermine les poursuit sans relâche dans leurs propres galeries (rendez-vous compte !) jusqu’à leur croquer les cervicales. C’est que c’est bon un campagnol !
Et si les casse-croûtes sont nombreux (oh, rien que 1500 campagnols à l’hectare toutes espèces confondues, en cas de pullulation), quoi de mieux que de faire des réserves pour pallier les mauvais jours ? Belle, vive, et pas folle l’hermine !
Voilà un résumé en images de deux belles rencontres avec la dame blanche. Qui est peut-être un monsieur d’ailleurs ! A force d’affûts répétés dans ce petit coin du Haut-Jura, j’aurai sais quelques instants de ces pérégrinations au gré des taupinières. Dans le givre et sus la neige.
Amusez-vous bien !