Le blog de Julien Arbez
18/01/2017
Blanc en neige
Avant de déambuler dans la neige tombée ces derniers jours, retournons rendre une petite visite à notre cher tichodrome de la Pesse. Certes son observation nécessite un brin de patience. Quelques heures tout au plus ! Mais lorsqu’il se maisse appercevoir, papillonnant sur la falaise calcaire, la récompense est grande !
Magré pas mal d’heures d’affût à l’applomb de la falaise, je ne suis pas encore parvenu à le photographier de très près. Quelques mètres, 10 peut-être, mais c’est encore loin pour cet oiseau coureur de murailles !
De temps en temps, le long de la falaise, passe un faucon pélerin ou un épervier. Aussitôt, les grives et les merles qui piètent sur le pierrier s’envolent et se mettent à couvert. Pour ne pas finir dans leur assiette !
L’hiver est aussi une belle saison pour observer les becs-croisés des sapins. En effet, les épicéas dont les fruits sont murs attirent des bandes nombreuses de ces oiseaux bruyants et peu méfiants... ici, une femelle au ton vert.
Ces deux derniers jours, il a bien neigé sur le Haut-Jura. Voilà le plateau redessiné aux couleurs de l’hiver, coiffé de gris et de blanc. Depuis le bélvédère de la Cernaise, je ne me lasse pas de la vue sur Septmoncel et Montépile.
Un peu plus haut et un peu plus tard aux Molunes, le brouillard tombe sur la pessière et les pâturages abandonnés. Le ciel, le sol, tout est blanc. J’enfonce dans la neige, je piétine, je force. Mon coeur bat fort, mais autour de moi tout semble endormi.
Comme l’hiver va bien à la montagne !
Aujourd’hui, j’ai eu de la chance. Une chance comme on aimerait en avoir plus souvent. J’ai croisé Goupil au petit matin, un campagnol dans la gueule. Sans doute glâné au détour d’un sentier, dans un de ces grands champs qui bodent le village. Le face à face aura duré plusieurs secondes.
Le museau dressé pour prendre l’air et identifier cet intrus voyeur, goupil prend ses précautions. Puis disparait en une course folle dans la poudreuse fraiche et légère. Comme la journée commence bien !
La météo l’avait annoncée, elle avai raison : la bise bat sur les reliefs depuis cette nuit. Il souffle si fort que parfois, j’ai du mal à garder les yeux ouverts. La neige qui vole me fouette le visage comme autant de petites billes qui me colorent la peau en rouge.
Il est venu le temps de se sentir tout petit, fragile, léger. Il est le temps de s’ouvrir à la nature et de goutter au déluge.
Voici quelques images glânées ça et là sur les Hautes-Combes, en ce main frileux du 17 Janvier. Habillez-vous bien, ça décoiffe !
Et pour finir, une petite visite à nos amis hauts-savoyards nous aura gratifié de quelques belles lumières sur les montagens des Aravis. Encore et toujours, ailleurs et autre part, la nature est belle. Souvenons-nous en !