Le blog de Julien Arbez
09/08/2015
Bec et Ongles
Bonjour à tous ! Ca faisait longtemps... Quasiment un mois qu’on ne s’était pas donné rendez-vous dans cette rubrique. Les fortes chaleurs de ces dernières semaines guère incité les animaux et le photographe à sortir. Mais quelques escapades ont permis de belles rencontres, comme ce vieux bouquetin du Bargy qui a su traverser la crise... de la brucellose.
Les cornes du bouquetin lui permettent de s’équillibrer comme le fait un équillibriste sur son fil, grâce à la grande perche qu’il tient entre ses mains... Pas sur sa tête non !
Après les cornes, les sabots. Le bouquetin possède un large sabot renflé au niveau du talon, avec une partie molle : la sole. Dans les pentes raides, à l’arrière de ses talons, des ergots font saillie et augmentent la surface d’adhérence au rocher. On voit bien un de ces ergots sur sa patte avant gauche.
Qui mieux que le bouquetin à le pied montagnard ?
Le trquet motteux, fidèle à ses habitudes, guette les insectes imprudents qui passent à portée de son bec. Sans cesse remuant, naviguant de pierres en pierres, il va au casse-croûte si le casse-croûte ne vient pas à lui...
Et voilà la linotte mélodieuse. Sa mue de printemps à fait perdre à ce mâle sa livrée brune hivernale. C’est la période de reproduction, plus exactement celle du nourrissage des bambins. Faut pas traîner ! A propos, savez-vous d’où vient l’expression "avoir une tête de linotte" ? Moi non plus je ne savais pas; Voilà ce que j’ai découvert : La linotte, paraissant insouciante des prédateurs, construit souvent son nid assez bas dans la végétation, sans se préoccuper de le dissimuler. C’est qui parait-il entraîne souvent la destruction de la nichée.
Lui, c’est mon crapaud préféré. Non pas que je l’ai rencontré dans le Jura (quoique l’argument est de taille !), mais parce que le regard en coeur de ce minuscule crapaud ne peut naturellement pas me laisser indifférent.
Le sonneur à ventre jaune, comme tous les batraciens d’ailleurs, est infidèle. Oh ! Oui, infidèle. Les pattes arrières ne permettent même pas le passage d’une alliance. Il est plus que jamais possible de l’embrasser !
Allez, un p’tit bisou, juste un !
Mon affût flottant ayant passé plus d’un mois à roupiller dans la voiture, il a souhaité profiter d’un tout dernier répit avant l’orage. Nous sommes au Miroir, en Bresse louhanaise. C’est ici qu’il y a un peu plus d’un an, il prenait l’eau pour la première fois. 0 personne. Le calme absolu. 3 heures de pur bonheur.
J’avance à pas de carpe. Je redécouvre l’étang. Un ragondin passe tranquillement, traversant les bulles comme un semeur de rêves. Il est sans doute un de ces deux ragondins que j’avais rencontrés l’an dernier. Il doit le connaitre l’étang, lui.
Je longe la lisière, où la forêt à les pieds dans l’eau. Celà fait 4 ou 5 fois qu’un martin-pêcheur passe comme une flèche à deux pas de l’affût, sans que je puisse déclencher. Sitôt aperçu volant contre moi qu’il est déjà passé. Il ne va jamais bien loin, et cette fois j’ai de la chance. Il se poste quelques secondes à mes côtés, observant à ses pieds, puis... repart aussi vite qu’il est arrivé !
Comme lui je reviendrai vite !