Le blog de Julien Arbez
21/01/2024
Au pays des fées
Au pays des fées, il y a des arbres, beaucoup d’arbres, tordus, bigarrés, des arbres de toutes les formes, des arbres de toutes les senteurs.
Et il y a du lierre qui grimpe au ciel.
Au pays des fées, on trouve même des églises. Ca alors, si on me l’avait dit plus tôt, je ne l’aurais pas cru !
Au pays des fées, en hiver, tout est blanc. Car le pays des fées est un pays froid, habillé de givre et craquant sous la chaussure.
Il y a des routes qui ne mènent à rien, ce grand rien qui fait du bien.
Il y a des bosses, des brumes,
des lumières qui font danser les silhouettes.
Le pays des fées est mon pays. Je m’y promène des étoiles dans les yeux. Je m’y sens bien.
Le temps n’y existe plus. Les cimes ont mille ans. Les oiseaux sont sa musique.
On y trouve des chevreuils aux oreilles giratoires,
des renards maraudeurs aux tracés sinueux.
Un pic mar à la poitrine rosée colore le petit matin,
ébouriffant les troncs des fruitiers et égrainant les petits bonheurs.
Il y a des oiseaux des falaises, minuscules, habiles, virevoltant entre le blanc de l’hiver et le bleu du ciel.
Il y a du rouge, beaucoup de rouge.
Il y a des chamois qui font trembler la prairie,
leurs sabots foulant la liberté.
Il y a des plumes, des poils, des écailles.
Le pays des fées est fait pour moi.
Pensez bien, j’y retourne !