Le blog de Julien Arbez
16/01/2020
Alternance
Elle était là ! Début décembre, elle était tombée sur le Jura comme on tombe amoureux !
Les épicéas avaient retrouvé leur raison d’être élancés, les nuages s’amusaient à faire apparaitre puis disparaitre leurs ombres.
Ce jour de bonheur pour le bipède bien habillé que j’étais, j’ai cherché des oiseaux que je n’ai pas vus. Si, un ! : une gélinotte qui a quitté le sous-bois à quelques mètres de moi, le long du chemin tout fraichement balisé…
…puis la neige est partie. Comme ça, en un claquement de doigts, aidée par le vent chaud venant du sud. Aujourd’hui seul la glace et le givre aident le paysage à blanchir un peu le petit matin.
Les glaçons qui tombent habituellement des cacades à cette époque sont absents. Quel drôle d’hiver que celui-là. Que celui de l’an passé aussi… Je sais que je devrai me faire à l’idée de voir de moins en moins de neige, n’en déplaise aux fervents défenseurs du développement des domaines skiables.
Il sera bientôt un temps que les moins de 20 ans n’auront pas connu.
Le tichodrome, lui peut-être est-il content de trouver en masse des insectes bien vifs dès les premiers rayons de soleil. Voilà maintenant trois mois qu’il fréquente cette falaise. Mais depuis une douzaine de jours, j’avoue le voir moins souvent.
Où est-il ? Sur d’autres falaises sas doute, mais lesquelles ? Met-il les voiles quelques jours lorsque je ne le vois pas pendant une semaine ?
Les journées se suivent et ne se ressemblent pas. Voilà une des grandes joies de ce métier bardé d’incertitudes et de récompenses !
Pour terminer je me suis offert moi aussi un petit week-end de vacances : direction la Bresse, à la recherche des oiseaux d’eau, principalement le martin-pêcheur. Malheureusement, j’ai appris au moment de quitter la plaine que l’étang dans lequel je venais de passer deux jours venait d’être vidé puis pêché. De plus, l’eau était haute et trouble. Cette combinaison de facteurs n’a pas été de bon augure : voilà pourquoi je n’ai pas vu la flèche bleue !
Mais les fidèles ragondins étaient bien là, plus nombreux que jamais, à glisser dans l’eau comme le martin dans les airs. Et les séances photos ont pu commencer !