Le blog de Julien Arbez
10/07/2015
Allez les jeunes !
Pourquoi ce tître ? Eh bien ces dernières semaines, j’ai croisé pas mal d’ados en tous genres : du castor bien portant aux hirondelles légères comme l’air, en passant par les discrets traquets motteux de la montagne...
Lui je commence à le connaitre. Je crois que je reconnaitrais une truffe de castor parmi 1000 truffes. Une patte de castor parmi 1000 pattes. C’est un jeune oui, mais il doit bien peser dans les 15kg.
Pour le castor, tout est bon à consommer dans la roselière : les nénuphars et leur rhizome, les branches de saules, les phragmites et autres roseaux. Il goutte à tout sans faire la grimace !
Le castor n’assimile parfaitement qu’un tiers de la cellulose ingérée, ce qui, parait-il (!), est loin des capacités digestives des autres ruminants. C’est peut-être pour ça qu’il n’est jamais repu !
Et pendant que le castor use ses dents sur les plantes du lac, les hirondelles tout juste emplummées s’usent le bec sur les insectes ! Le soir venu, alors que les falaises au-dessus du lac s’illuminent de couleurs chaudes, les hirondelles juvéniles se retrouvent sur les roseaux, à l’abri des humains et... des prédateurs de la terre ferme.
Bah oui, pas besoin de hausser les épaules !
Devant les hirondelles, je passe inaperçu sous mon affût flottant. Même mes légers mouvements n’alarment pas la compagnie. De part et d’autre de l’affût, à chacun sa méditation !
De temps à autre, quelques hirondelles se mettent à crier en ouvrant grand le bec. En une seconde, le ravitaillement a lieu ! Pas question de louper le service, il faut ouvrir l’oeil !
1000 mètres plus haut dans les éboulis, les fougères pointent et les anémones des Alpes nous dient déjà "A l’année prochaine".
Chez les traquets motteux, la famille s’est agrandie. Les parents pourchassent tout insecte qui passe à portée de bec pour nourrir les deux bambins immobiles sur leur rocher. Lui, c’est le père :
Et lui, c’est un des frangins. Un estomac sur pattes un poil décoiffé.
Il faut bien que jeunesse se fasse !