Le blog de Julien Arbez

24/06/2025

Solstice d’été

Bienvenue en été !

juin (2)

Les martinets alpins, vous connaissez ? On les appelle aussi les martinets à ventre blanc. Ils sont assez rares dans le Jura, où l’in rencontre davantage leurs cousins les martinets noirs.

juin (3)

Les alpins, eux, préfèrent les falaises qu’ils partagent avec le faucon pèlerin ou le tichodrome. Je n’avais encore jamais photographié ces oiseaux qui ressemblent aux hirondelles mais dont les ailes sont plus longues et fines.

juin (4)

Ils font tout en vol : ils mangent, ils se toilettent, ils boivent, ils se reproduisent… même les quelques matériaux qu’ils utilisent pour leur nid sont chipés en vol !

juin (5)

Attention les mirettes, voilà quelques chiffres qui donnent le vertige : ils parcourent en période de reproduction environ 500km par jour pour attraper des insectes, et font des pointes à 200km/h (pas facile de prendre des images nettes, mais avec beaucoup de chances de temps passé on arrive à quelques rendus sympas). Encore ? on estime qu’un martinet âgé de 18 ans aura parcouru plus de 6 millions de km au cours de sa vie. Pour vous donner une idée, la distance Terre-lune est de 3840 000km… seulement.

juin (8)

Lui, ce n’est pas un martinet, non, c’est un aigle royal ! Autre gabari, autre régime alimentaire.

juin (9)

Quittons les falaises pour nous rendre en rivière, près de Thoirette dans l’Ain.

juin (10)

Planqué sus mon affût flottant, je pars en repérage le soir pour deux heures, histoire de voir où j’ai encore pied et je vais pouvoir affûter le lendemain. De l’eau jusqu’au torse, je « sonde » les bords du bras mort, cherche des saules portant les traces des dents de castor…

juin (13)

Un couple de grèbes huppés parade, embêté par un jeune de l’année déjà bien gros qu’ils repoussent à grands coups de becs et de poursuite. Mais le jeune est têtu et revient toujours à la charge demander son poisson !

juin (11)

Je ne trouve pas de traces de castors mais tant pis, je suis ici et j’ai prévu de dormir sur les berges cette nuit pour être sur place au lever du jour. Je sors mon affût de l’eau, le laisse à côté de la tente, pour demain tout est déjà prêt…

juin (15)

Nuit excellente. Le lendemain je retrouve évidemment le couple de grèbes, toujours affairé à parader, alors que je distingue dans leur nid un œuf unique en limite de la roselière. Je m’éloigne et me rapproche de l’autre berge, espérant la visite d’un héron ou d’un martin-pêcheur, et joue en attendant avec le contre-jour à l’arrivée du soleil.

juin (14)

juin (12)

Je ne vois rien d’extraordinaire pendant mes 5 heures d’affût… mais je suis bien, léger comme l’air, dans mon affût qui ondule à la surface sous le regard curieux des goélands de passage. Les libellules et demoiselles chassent les myriades d’insectes à fleur d’eau, elles sont des dizaines et des dizaines, peut-être même des centaines, à naviguer dans les airs, loin ou tout autour de l’affût. Pas de castor, pas de héron, mais des insectes qui me donnent du fil à retordre !

juin (16)

juin (17)

juin (18)

Plus près de chez moi, en prairie, les grandes astrances en fleurs attirent les papillons.

juin (20)

juin (21)

Les pies-grièches comme les martinets chassent les insectes, mais plutôt au sol, guettant sauterelles et criquets du haut de leurs perchoirs favoris.

juin (33)

Les milans noirs et royaux suivent les tracteurs qui font les andains, récupérant au passage les rongeurs mis à découvert et les grosses proies potentielles tuées par la faucheuse.

juin (31)

juin (32)

Les sous-bois fourmillent de fourmis, de fougères, de fourre-tout photogéniques.

juin (23)

juin (24)

Une portée de trois renardeaux déjà bien dodus fait quelques rares sorties en journée dans les alentours du terrier.

juin (35)

Malheureusement le soleil est haut et la lumière est assez dure, la plupart des images ne valent pas le coup d’être montrées. Mais qu’ils sont choux ces renardeaux !

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Une fois par jour, en milieu de journée, la renarde arrive avec la gueule remplie de campagnols. Elle ne les dépose pas au terrier mais fait tout de même une petite visite rapide et va cacher ses proies à l’abri des regards dans un endroit que je n’ai pas pu voir, sans doute un autre terrier des environs car dans ce bois, il y en a un peu partout.

juin (34)

Il s’en passe des choses en juin ! Je termine avec quelques images de deux femelles pics tridactyles rencontrées dans l’heure suivant le lever du soleil.

juin (27)

Deux femelles d’une des espèces d’oiseaux les plus rares de France. Une sacrée chance.

juin (28)

J’ai tenté le coup, et ça valait le coup ! D’arbre en arbre, elles ont tambouriné chacune au petit matin des arbres secs avant de replonger dans la discrétion de cette immense forêt d’altitude…

juin (29)

Cimes, pics, lichens ! Je reviendrai vite.

juin (1)