Le blog de Julien Arbez
16/05/2022
Mai, Beau mois de mai !
Les primevères font la fête, les mouches ont retrouvé leurs bouses adorées, mai est un bien joli mois ! Dans le clan des chamois, les chèvres gestantes se sont isolées pour mettre bas.
Aujourd’hui nous sommes en famille à la recherche des jeunes cabris fraichement éclos ! Mais on doit être venu un poil trop tôt…
Ce n’est pas grave, car une dizaine de cornus nous accueillent dans les pâturages boisés reverdis. Des vieux, des adultes et des jeunes nés l’an passé.
L’heure est à la gastronomie : les jeunes pousses apportent un peu de fraicheur après la nourriture coriace ingérée tout l’hiver. C’est la fête du printemps !
En fin d’après-midi, le soleil baisse, les ombres s’allongent et les chamois apparaissent encore plus nombreux en lisière.
Douze, peut-être quinze individus croisent notre chemin sous les cris amusés de la petite dernière. La lumière se réchauffe, les herbes jaunissent, les aiguilles à contre-jour scintillent et les animaux en deviennent d’autant plus précieux.
On reviendra dans une dizaine de jours rencontrer les nouveaux cabris de l’année !
Restons dans les pâturages mais changeons de secteur : les aigles royaux viennent régulièrement chasser par ici et se posent parfois sur les cimes des épicéas. J’installe donc un affût-tente et je décide d’y passer quelques matinées à l’abri des regards.
Durant une dizaine de jours, je vois passer pas mal d’espèces d’oiseaux sur la cime que je guette : faucons, épervier, milans, pies, geais, corneilles, grands corbeaux, grives, pinsons, mésanges… et quelque fois un aigle !
Rarement tranquille, souvent houspillé par les oiseaux du secteur, il reste tantôt quelques secondes tantôt 2 heures à scruter les pâtures à la recherche de campagnols ou d’un lièvre imprudent. Parfois c’est le modèle réduit qui apparait : la buse locale, fort bavarde et dégourdie, qui prend elle aussi la mouche quand elle voit apparaitre ce grand cousin un peu encombrant !
Ainsi va la vie dans les prés jurassiens de la mi-mai. Ainsi va la mienne, et merci.