Le blog de Julien Arbez
24/05/2022
Douceurs forestières
L’herbe est tendre, fraiche, bien verte, elle attire un tas de convives en ce printemps qui reste malgré tout trop sec…
A l’affût du loup, ce n’est pas lui que je vois sortir du bois, mais une biche athlétique et… ma fois très souple !
Ce matin, pas de loup, mais une de ses proies favorites… Le planqué n’est peut-être pas loin !
Les blaireaux, eux aussi, sortent avant la nuit pour profiter au maximum du temps disponible à chercher lombrics et limaces en tous genres.
Mais les mollusques sont restés sous terre, l’humus ne sent plus grand-chose, les feuilles craquent, le sol forestier est décidément peu coopératif ce printemps…
Quand la pluie reviendra, je reviendrai voir les deux compères de ce terrier qui feront bombance en s’en donnant à cœur joie !
Bonne recherche amis blaireaux, tenez bon, l’orage arrive.
Un matin, alors que je voyais le jour se lever depuis ma tente de camouflage, j’observe au loin une tache sombre qui semble bouger un peu… j’observe par le biais de mon objectif et je découvre un aigle, posé au sol, qui décortique une proie que je ne parviens pas à identifier car elle est trop lointaine.
La scène dure une heure et demie environ, jusqu’à… jusqu’à ce qu’un cerf sorte du bois, et avance vers l’aigle qui, intrigué, le regarde. Le cerf charge une première fois, l’aigle court au sol comme ue souris, s’éloignant de sa proie de quelques mètres.
Le cerf charge une seconde fois, l’aigle s’envole, disparait, le cerf, lui, reste dans les parages… Quelle observation incroyable ! Plus tard, vers midi lorsque je quitte mon affût, je me dirige là ou mangeait le grand aigle. C’était un chat forestier, un beau gros chat sauvage, de qui il ne restait plus qu’une patte et la tête…
J’ai donc, ce matin, observé un cerf chargeant un aigle qui dévorait un chat forestier. Non je n’ai pas rêvé, mais quel rêve !!! Les images sont très mauvaises, mais le souvenir est là !
Les jours ont passé, les premières pluies sont revenues, apportant avec elles l’envie de retourner voir les salamandres.
C’est parti, le chapeau est prêt, les bottes aussi, il me reste plus qu’à ouvrir l’œil dans le sous-bois. Dommage, l’orage a été prolifique chez moi aux Moussières mais ici, à quelques kilomètres, le sol forestier est à peine mouillé. Par chance j rencontre tout de même une salamandre sur le chemin, un peu perdue me semble t’il, immobile.
Ce sera ma star du soir pendant 5 minutes !
Je termine ma virée en nature avec vous en vous présentant à nouveau les grands hiboux qu je suivais l’an passé et qui me font à nouveau l’honneur de leur présence :
Madame et Monsieur Grand duc !