Le blog de Julien Arbez

09/02/2020

Douceurs

Avez-vous déjà observé une coccinelle se promener à 1200m d’altitude au mois de janvier ? Non ? Maintenant c’est chose faite ! Cette bête à bon Dieu se promenait, certes lentement, mais se promenait quand même, en lisière de forêt à la Pesse, à côté de jeunes pousses de jonquilles. Mais à part ça, madame la marquise, tout va très bien !

coccinelle jura

Pas étonnant que goupil profite des chaleurs hivernales, roulé en boule devant l’entrée de son gîte ! Décidément, ce renard aime le minéral : il était en début de saison sur une autre falaise, comme l’hiver dernier d’ailleurs. Bone sieste goupil !

renard dort sur falaise

Et enfin, enfin, tout début février, la neige revient tranquillement recouvrir les prés nus du haut-Jura. Il en faut peu pour retrouver la féérie de l’heure bleue, entre chaleur des yeux et froideur des doigts.

neige gorges du flumen jura

neige gorges du flumen jura

Le lendemain, les Hautes-Combes retrouvent leur blancheur tant espérée. Comme un soupir glacial bienvenue, entre deux doux repos.

neige hautes combes jura

neige hautes combes jura

neige hautes combes jura

neige hautes combes jura

Plus bas dans le bassin du Léman, les pâquerettes pointent leurs museaux. Au marais de Sionnet, les aigrettes et hérons déambulent dans les champs à la recherche de rongeurs en tous genres. Car les poissons ne sont pas les seuls à se trouver au menu des grands échassiers !

grande aigrette

héron cendré

héron cendré

héron cendré

Le long du ruisseau qui traverse la réserve, au pied d’une minuscule retenue, un héron au garde-à-vous attend patiemment le poisson qui ne l’aura pas aperçu.

héron cendré

héron cendré

héron cendré

La pêche pour lui n’aura pas été fructueuse. Et le voilà qui part pour regagner la prairie rase dans le vent décoiffant qui me fait pleurer malgré moi.

héron cendré

Les canards chipeaux commencent leurs parades amoureuses, dansant d’une drôle de manière et hochant la tête en tournant comme des toupies. La saison des amours, pour certains, a bel et bien commencé.

vol oiseaux pose longie

Je termine ce court article par deux images abstraites d’une forêt dans le jour qui s’éteind. Une pose de près d’une seconde, combinée à un mouvement de l’objectif, donne à la lisière du soir un air de feu de camp. 

pose longue forêt

pose longue forêt

Il est tard, ce soir je n’ai rien vu depuis mon affût. Je rentre au chaud, retrouver la douceur d’un feu qui crépite !