Le blog de Julien Arbez

De l’eau pour la forêt !

De l’eau pour la vie, de l’eau dont ne pourra pas profiter ce chat forestier qui habitait la forêt du Massacre. Triste sort pour un animal pas si commun dans le haut-Jura…

 

 

 

De la lumière aussi pour la vie. Petite percée du soleil dans la grande forêt d’épicéas de laquelle je suis venu guetter les âmes.

Lever de soleil féérique, ambiance poétique, voyage métaphysique.

Les bouquets de myrtilles scintillent,

La nuit mystérieuse de la forêt fait place au jour étincelant. Je viens souvent me promener ici, à chaque fois je ressens ce plaisir fou qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il gèle. Mais ce matin ! Ce matin…

Je me sens un peu de cette forêt.

Alors que je guette les pics, j’entends chanter en milieu de matinée une petite chouette chevêchette que je croyais toute proche et qui s’est avérée plus lointaine que prévue. J’ai eu du mal à la trouver, mais je l’ai trouvée !

Dans cette forêt j’ai vu un rouge-gorge le long du sentier, et de petits roitelets affairés à dénicher les insectes au bout des rameaux souples des grands résineux.

Et j’ai vu un cerf, amaigri par le brame, en pâture à midi dans une petite clairière tranquille.

Autre lieu, autre journée. Une autre forêt jolie elle aussi, battue par les ronces et charpentée de bois morts. Ce jour-là, il y avait de la brume… …sur la lentille de mon appareil photos !

Je suis y venu y photographier les champignons. Il y en a partout. Sur les souches, dans la mousse, dans le terre nue du bord de ruisseau.

Ce matin j’ai même croisé le chemin d’un blob au pied d’un sapin !

Des petits chapeautés accrochés au tronc moussu d’un grand arbre,

A d’autres chapeautés accrochés au tronc moussu d’un petit arbre,

En passant par un pied de mouton déguisé en escargot – un comble ! –

les helvelles crépues en forme de scelle de cheval,

les laccaires améthystes (qui ont terminé dans mon panier !) aux couleurs si rares,

Tous les champignons sont des joyaux.

A moi de les mettre en lumière, de travailler mes cadrages, mes réglages aussi.

A moi le voyage, à vous le flambeau.