Le blog de Julien Arbez

10/05/2024

Comment savoir où donner de la tête ?

Quand le printemps est installé, je ne sais plus où donner de la tête entre les plantes, les oiseaux, les mammifères, les reptiles et j’en passe, bref, tous ceux qui se montrent sous leur plus beau jour ou qui se montrent, tout simplement... comme les chouettes de tengmalm que je vous ai présentées il y a quelques jours, et qui, habituellement, sont quasi invisibles. 

Durant une toute petite semaine, j’ai pu encore trouver quelques jeunes parmi les 5 de la nichée, branchés dans les arbres de la forêt de hêtres et de sapins dans laquelle elles sont nées.

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La pluie n’ayant pas dit sa dernière goutte, voilà que les nuages ont à nouveau déversé sur le massif des tonnes de pluie…

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…qui n’ont pas échappé aux jeunes animaux encore fragiles et dépendants de leurs parents.

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Immobile sur sa branche, une jeune chouette sortie durant la nuit se repose contre le tronc, à 5 ou 6 mètres de hauteur.

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Elle goutte l’embarras de n’avoir pas de toit sur la tête pour la première fois de sa vie.

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Le jour suivant, impossible de retrouver aucun des 4 jeunes sortis de leur cavité. Malgré des tours et des tours en forêt, à lever les yeux et tendre l’oreille, rien. Il reste un dernier chouetton dans le grand hêtre, qui sortira sans doute cette nuit et rejoindra ses frères et sœurs. Car lui sait où ils se trouvent, beaucoup mieux que moi ! C’est ainsi que s’achève ce dernier suivi de nidification des chouettes de tengmalm. Pour cette année en tout cas. Je quitte les lieux en jetant un dernier regard à celui qui en fait tout autant, du haut de son grand arbre, dans la loge qui demain, sera à nouveau vide et silencieuse. Ca fait quelque chose !

Le soleil est revenu, les lièvres se courent après dans la prairie pâturée et mangent ça et là quelques boutons et plantes vertes.

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Une laie déambule tranquillement en lisière, pâturant les herbes tendres du printemps à grandes bouchées,

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Tandis que ses 6 marcassins jouent frénétiquement, se poussant du museau, se courant après, et s’octroyant de temps à autre une petite pause goûter.

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Ce soir, malgré le manque d’humidité, une salamandre est sortie de son trou et traverse la route,  dans la fraicheur silencieuse de la campagne mystérieuse.

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Une petite virée comme chaque année à la Vallée de l’Orbe, pour saluer les chamois et pourquoi pas observer les premiers chevreaux de l’année. Il est des traditions que j’aime !

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Le RDV est donné, les adultes et les jeunes de l’an passé sont là, mais j’ai beau chercher et guetter les barres rocheuses, je ne vois pas de cabri aujourd’hui.

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Hier non plus je n’en ai pas vu. Il parait que des randonneurs ont pu en apercevoir, mes filles et moi n’aurons pas cette chance là !

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Avant de vous quitter, je vous emmène à nouveau voir les copains blaireaux qui eux, sont fidèles et se montrent très régulièrement, parfois même dans des conditions de lumières rêvées !

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L’occasion de tester l’autofocus de mon nouveau boitier, et le déclenchement silencieux qui fait des merveilles.

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La nuit tombe, les grives se sont tues, un renard passe à quelques mètres de moi dans le sous-bois sombre avant de rejoindre la nuit qui sera la sienne.

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Car moi, je baille. Il est temps de rentrer et de penser à demain !

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