Le blog de Julien Arbez
21/07/2022
Cabrioles
L’été a la fièvre. Partout il manque d’eau. Malgré la sécheresse, les fleurs de rosiers sauvages éclosent pour attirer les insectes compréhensifs et gourmands.
Le moro-sphynx, ce petit insecte ressemblant à un colibri, vole sur place pour aspirer le nectar sucré des scabieuses avec sa trompe déroulée.
Dans une toile d’épeire des bois, un criquet s’est retrouvé piégé. Impossible de s’en sortir, la redoutable araignée vient aussitôt l’empaqueter pour son repas du soir.
Trop tard, il est trop tard. Bientôt il ne sera plus qu’un sirop bienvenu. Tous les animaux sont en recherche d’eau. Le renard va boire à la mare,
Les jeunes crécerelles qui supplient leurs parents de leur apporter leur pitance ne dérogent pas à la règle. Mais impossible pour eux d’aller boire au lac, à la rivière ;
Impossible et dangereux. Ils se doivent d’attendre là que les parents les ravitaillent.
Tous les jeunes animaux aimeraient avoir l’eau à la bouche. Le jeune pèlerin pourra bientôt aller chercher seul le peu qu’il souhaite de perles à boire.
Le jeune pic épeiche pourra peut-être se désaltérer à la faveur d’un prochain orage.
Les chamois profitent de l’air frais du matin pour se dégourdir et brouter çà et là quelques herbes vertes.
Les chèvres, accompagnées de leur chevreau, descendent les strates calcaires pour gagner les prés pentus interdits aux vaches.
Dans la fraicheur de 6 Heures, les jeunes tourteaux s’amusent à se courser, sauter, dérocher à qui mieux mieux sous le regard impassible de leur mère.
C’est le temps de l’insouciance e des cabrioles, le temps ou tenir en équilibre ne relève plus du défi, et où montrer aux photographes ses capacités d’équilibriste fait partie des choses de la vie.
Et quand les jeunes chamois s’amusent, ils ne laissent ni le temps au repos, ni l’envie aux besogneux. Ils se donnent en spectacle pour qu’encore une fois, je remercie la vie !