Le blog de Julien Arbez

Blanc bonheur

Première belle neige, premier grand bonheur hivernal. Mon âme d’enfant me revient en pleine poire, je me rappelle les promenades avec de la neige dans les chaussures, la neige tombant des branches pile dans mon cou, tous ces coups de froid qui font du bien.

Avec ou sans soleil, la terre blanche et froide, inhospitalière, toute belle et vierge, est calme et reposante.

Le plaisir d’y partager une promenade, les yeux grands ouverts et la tête dans les épaules, réchauffe le cœur. Merci la neige et merci chère visiteuse.

Quand le ciel se dégage pout laisser passer un peu de couleurs, les cimes se dessinent sur un nuancier de bleu et se colorent d’or et de paillettes. Rien que ça : l’hiver dans sa simple magnificence.

Puis un matin le jour se réveille, le soleil à la table des négociations.

Alors les ombres bleutées redessinent les reliefs, les brumes décalquent les paysages en laissant paraitre forêts et habitations.

Les oiseaux chinent dans les herbes qui sortent du manteau quelques graines qui les feront patienter. 

Les mares, pas encore gelées, proposent des peintures éphémères pour peu qu’on se baisse pour y jeter un regard.

Et les chevaux, toujours ces mêmes chevaux beaux, tranquilles, qui s’accommodent de l’hiver dans le silence et la paix.

Ces mêmes chevaux qui me regardent passer avec mon appareil photo et qui doivent se dire que ma crinière est bien ridicule, que mon pas est incertain mais que mes yeux aiment les regarder.

Je vous regarde chevaux, braver l’hiver. Je vous aime presque autant que les sauvages.