Le blog de Julien Arbez

08/03/2022

Le peuple des prairies

Depuis des semaines le soleil est de la partie, la fraicheur nocturne aussi. La neige porte, brille, étincelle même.

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Les ruisseaux sont figés par la glace,

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Les galets rayonnent dans le bleu de l’ombre.

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Dans la prairie adjacente, une petite bouille apparait au-dessus du manteau neigeux.

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Une hermine qui bondit à n’en plus finir entre les rares touffes d’herbes survivantes et les taupinières.

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Le dos couleur de fin d’hiver, elle est en train d’abandonner sa livrée des neiges pour une livrée plus discrète dans les champs en herbe.

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Sa voisine, qui n’a pas changé de couleurs, partage le même territoire pour y chasser campagnols des champs et campagnols terrestres.

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Aujourd’hui, le givre du matin a détrempé la terre, et l’hermine ressort de terre toute sale !

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Il semble que ça ne lui plaise pas puisqu’elle consacré plusieurs minutes à se mouiller, ventre à terre dans la neige, à se frotter avec vigueur, à se retourner dans tous les sens pour atteindre de sa langue les parties brunies par la terre.

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Je la retrouve quelques jours plus tard, la queue humide comme pétrifiée, colmatée de terre, chassant dans un pré non loin d’où je l’avais vue la dernière fois.

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Encore une fois les doigts plein de terre, elle fouine dans le sol à la recherche des rongeurs qui donnent sa vitalité ! bon appétit bien sûr !

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Je termine la petite excursion de fin d’hiver par la rencontre avec un sanglier majestueux, un matin ensoleillé dans les pentes dégarnies d’un haut-Jura qui reprend des couleurs.

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Un sanglier énorme, fort, à la queue qui balance dans le vent frais du matin.

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Qu’il est beau cet animal, et comme je me sens petit !

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