Le blog de Julien Arbez

19/03/2015

Biche, Oh ma biche !

Dans le Val d’Arly la neige a fondu sur les talus les mieux exposés. Les premières herbes vertes commencent même à pointer. Les biches et leurs jeunes sont descendus des forêts pour butiner là où la vie reprend...

biche et faon pratz-sur-arly julien arbez

J’approche silencieusement jusqu’au petit bosquet qui me sert de cachette. Là, contre le tronc mort d’un viel hêtre, je suis bien installé. La brise est légère et éloigne mon odeur, je n’ai plus qu’à attendre.

Jeune cerf pratz-sur-arly julien arbez

De déclics en déclics, une biche et son jeune apoprochent si près que je les entends brouter. J’ai le coeur en ébullition, j’ai froid aux doigts mais j’en oublie la douleur. 

biche pratz-sur-arly julien arbez

Observer les cerfs de si près dans un environnement naturel, quoique proche de la ville et de son agitation, n’est pas chose commune. Je savoure le moment présent comme les biches savourent les premières pousses.

biche pratz-sur-arly julien arbez

Un déclic de trop et la biche regarde en ma dirrection. Je ne bouge pas, je retiens ma respiration. Elle humme les effluves, approche, humme à nouveau, approche... Puis se remet à brouter. Ouf !

biche pratz-sur-arly julien arbez

biche pratz-sur-arly julien arbez

biche pratz-sur-arly julien arbez

Le jeune cerf regarde aussi de temps en temps en dirrection de ce son bizarre. Sa mère continue à brouter, les autres biches qui ne sont pas loin paissent tranquillement. C’est que tout doit être en ordre, ce truc au pied du bosquet, ça n’est rien de grave !

biche pratz-sur-arly julien arbez

Entre chien et loup, un brocard sort du bois et traverse le grands champs en pente devant une vingtaine de biches et de jeunes qui le regardent aux aguets. Pas impressionné pour un sou, notre beau chevreuil traverse tout le champs, tranquillement.

cerf et chevreuil julien arbez

Cet affut a été magique. Tant par ma proximité avec les animaux que par le temps passé avec eux. Observer les bêtes manger, les entendre arracher l’herbe, les voir me regarder les oreilles tendues, adopter des postures intriguées... Et tout ça à deux pas du village et de la route en contrebas. La nature est parfois là où on ne l’attend pas !

Et pour terminer notre promenade, un mouflon des Gorges de l’Arly. A bientôt !

mouflon ugine julien arbez